S. m. (Histoire ancienne) espèce d'augure chez les anciens ou de divination par le chant et le vol des oiseaux. Pline en attribue l'origine à Tirésias qui apprit à considérer le vol des oiseaux : ainsi auspice venait ab avium aspectu, et l'on appelait auspex, celui qui prenait l'auspice par le vol des oiseaux. Les oiseaux de présage les plus considérables étaient le corbeau, la corneille, le hibou, l'aigle, le milan, et le vautour : on les appelait aves oscines quand on examinait leur chant et leur manière de manger, et aves praepetes quand on n'observait que leur vol. Horace a dit du premier,

Oscinem corvum, prece suscitabo

Solis ab ortu.

Les auspices avaient certains mots consacrés ; par exemple, alio die, à un autre jour, quand ils voulaient dire qu'on remit l'entreprise projetée ; vitium, quand le tonnerre grondait ; vitium et calamitas, quand le tonnerre grondait et tombait accompagné de grêle. Ces mots, addixit avis, l'oiseau l'a promis, signifiaient un heureux succès ; et ceux-ci, cornix vel corvus fecit rectum, l'oiseau l'a fait bon, donnaient une espérance favorable. Les auspices ou augures, pour marque de leur dignité, portaient un bâton sans nœuds et courbé par le haut, nommé en Latin lituus. Voyez AUGURES.

Servius distingue l'auspice de l'augure, et prétend que l'auspice est la considération de tous les signes propres à la divination, et l'augure celle de quelques signes seulement. Il ajoute que de ces deux fonctions, la première s'exerçait en tout lieu, mais que la seconde n'était permise à personne hors de son pays natal : Aruspicari cuivis etiam peregrè licet ; augurium agère, nisi in patriis sedibus, non licet. Il est certain que les consuls, les généraux, et tous ceux qui tiraient des présages hors de Rome, étaient proprement dits auspicari ; cependant l'usage a prévalu contre cette observation. (G)