S. m. (Histoire ancienne) terme de Médailliste, don ou présent représenté sur une médaille.

Ce mot vient de celui de conge, congius, parce que les premiers présents que l'on fit au peuple consistaient en huîle et en vin, qui se mesuraient par conges. Voyez CONGE.

Le congiaire était proprement un présent que les empereurs faisaient au peuple romain ; ceux que l'on faisait aux soldats ne s'appelaient point congiaires, mais donatifs. Voyez DONATIF.

L'inscription des congiaires est congiarium, ou liberalitas.

Tibere donna pour congiaires 300 pièces de monnaie à chaque citoyen ; Auguste en donna 250, 300, 400 ; Caligula donna deux fois trois cent sesterces par tête. Néron en donna quatre cent ; c'est le premier dont les congiaires soient marqués sur les médailles. Adrien donna des épiceries, du baume, du safran ; Commode, 725 deniers ; Aurélien, des gâteaux de deux livres, du pain, de l'huile, du porc et d'autres mets. Voyez SESTERCE.

Les enfants n'étaient point exclus de cette libéralité du temps d'Auguste, quoiqu'auparavant il n'y eut que les enfants au-dessus de douze ans qui y eussent part.

Il n'est plus fait mention de congiaires dans les médailles des empereurs depuis Quintillus, soit que les monetaires aient alors cessé de représenter ces sortes de libéralités sur la monnaie ; soit que ces princes n'aient pas eu le moyen de destiner à ces dépenses leurs revenus, qui pouvaient à peine suffire à soutenir les guerres considérables qui ravageaient l'empire. (G)