ou SIMIOS, (Géographie moderne) par les anciens Grecs et Latins Syme, dont on peut voir l'article. Simio est une île de l'Archipel, entre celle de Rhodes et le cap Crio, à 4 ou 5 lieues de la première ouest-nord-ouest, à 3 au nord de l'île Lamonia, et à 2 au midi du continent de l'Anatolie. Porcacchi et Boschino lui donnent 30 milles de circuit. Elle a deux ports, dont le plus septentrional, fort large d'entrée, est le meilleur.

Cette île est habitée par des grecs qui sont dressés à plonger, et qui pêchent adroitement au fond de la mer une grande quantité d'éponges qui se trouvent dans les environs. On bâtit aussi à Simio de petites fustes fort jolies, de neuf bancs ou rames ; ces frégates, qu'on appelle simpequirs, sont si légères à la voîle et à la rame que les corsaires ne les peuvent attraper, en sorte que les insulaires navigent continuellement pendant l'été d'un lieu à l'autre pour leur commerce. En hiver, ils reviennent dans leur rocher avec le gain qu'ils ont fait par leur trafic. Je dis rocher, parce que c'est ainsi que quelques géographes nomment cette ile. Elle nourrit cependant grande quantité de chèvres, et de plus elle produit de très-bon vin. Elle était même autrefois célèbre par sa fertilité en blé et en grains. (D.J.)