(Géographie moderne) petite ville de France en Bourgogne, la seconde du Charolais, diocese d'Autun, sur la rivière de Bourbince. Long. 21. 47. lat. 46. 27.

Moreau (Pierre) né à Paray-le-Monial, est mort dans la même ville en 1660 ; il employa une grande partie de sa vie à voyager, et courut souvent de grands risques. Il fut fait prisonnier à Belgrade, et ayant tenté de se sauver, il fut découvert et condamné à être pendu ; mais il obtint sa grâce. De retour en France, il fit imprimer à Paris l'histoire des troubles du Brésil (où il avait demeuré deux ans), entre les Hollandais et les Portugais, depuis 1644 jusqu'en 1648, in -4°. Sa relation du voyage de Roulox Baro, envoyé de la compagnie hollandaise des Indes occidentales, dans la terre-ferme du Brésil, parut à Paris en 1651, in-4 °.

Vavasseur (Français) jésuite habîle dans la critique, est aussi né à Paray-le-Monial, et mourut à Paris en 1681 à 76 ans. On a de lui un commentaire sur Job ; une dissertation sur la beauté de J. C. et d'autres ouvrages imprimés à Amsterdam, en 1709, in-fol. Il écrivait bien en latin. On estime surtout son traité de ludicrâ dictione, ou du style burlesque. Son style est pur ; ses vers sont corrects, mais il n'était rien moins que poète. Son humeur le dominait dans la critique, comme il parait par ses écrits sur la poétique contre le P. Rapin son confrère, qui le surpassait, sinon en érudition, du moins du côté de la poésie, de l'esprit et de la politesse. (D.J.)