(Géographie moderne) ville de France en Franche-Comté, dans une vallée, entre deux montagnes, sur le ruisseau de Forica, à six lieues au midi de Besançon. Elle est défendue par le fort Saint-André. Il y a quatre paroisses et trois chapitres. Les pères de l'Oratoire y ont un collège. Cette ville prend son nom du sel qu'on y fait avec le feu, et dont on fournit la province et une partie de la Suisse. Long. 23. latit. 46. 57.

Lisolas (Français baron de) né à Salins en 1613, s'attacha aux intérêts de la maison d'Autriche, à laquelle il rendit de grands services par ses négociations et par ses écrits. Il fut employé dans tous les traités les plus importants, et mourut en 1677, un peu avant les conférences de Nimegue. Son principal ouvrage est intitulé Bouclier d'état et de justice, dans lequel il entreprit de réfuter les droits que Louis XIV. prétendait avoir sur divers états de la monarchie d'Espagne. Cet ouvrage plut beaucoup à la maison d'Autriche, et fut d'autant plus desagréable à la France, qu'elle était mal fondée dans ses prétentions. (D.J.)

SALINS, terme de Pêche ; sorte de pêcherie formée de filets que l'on peut rapporter à l'espèce des hauts parcs. Les mailles des rets qu'ils nomment salins sont de deux sortes ; les plus larges mailles ont un pouce en carré, et les plus serrées ont seulement neuf lignes aussi en carré.

La pêche avec les rets nommés salins doit être regardée comme une espèce de haut parc, de perches et de filets à queue ou fond de verveux ; les pêcheurs qui s'en servent les tendent ordinairement à l'embouchure des canaux ou des achenaux ; pour cet effet ils plantent d'un bord et d'autre trois ou quatre perches hautes d'environ dix à douze pieds, comme sont les rets des hauts parcs ; le bas du rets est aux deux côtés ; sur la perche qui est près de terre est amarré un petit bout de ligne pour pouvoir lever le filet dans le premier instant que le jussant commence à se déclarer ; les pêcheurs soit à pied, soit avec les filadières, lèvent aussitôt chaque bout du filet qu'ils amarrent au haut des perches, au pied desquelles le rets est arrêté de manière qu'ils arrêtent tout le poisson que la marée a fait monter ; on y prend des mulles, des lubines, des aloses, des galles et gasts, et autres semblables poissons ronds et longs.

Cette sorte de pêcherie ne se faisant ordinairement que durant les chaleurs des mois de Juin, Juillet et Aout, est très-nuisible à la multiplication du poisson, surtout si on se sert de mailles serrées, mais avec des rets d'un calibre de 15 à 18 lignes environ, et sans enfouir le bas du filet. Cette espèce de pêche pourrait être innocente ; ce rets est de l'espèce de ceux que les pêcheurs bas normands placent entre les rochers.

On appelle aussi salins des sortes de fouannes qui ont sept branches ou dents ébarbelées ; celle du milieu l'est des deux côtés, et les six autres seulement du côté de dedans ; elles ont une douille de fer, et sont emmanchées d'une perche d'environ deux brasses de long. Voyez FOUANNE, dont les salins sont une espèce.

SALINS, cour des (Histoire de la Rochelle) on nommait autrefois à la Rochelle la cour des salins, une juridiction qui y fut établie vers l'année 1635, avec un impôt très-fort sur les sels de Brouage et de l'île de Ré. La cour des salins fut supprimée quelque temps après ; mais le droit subsiste encore presqu'en entier.