(Géographie ancienne) 1°. fleuve de l'Asie mineure, selon Ptolomée, liv. II. c. j. Arrien, Péripl. I. p. 14. le donne pour borne entre la Bithynie et la Paphlagonie. Les Grecs, selon M. Tournefort, voyage du Levant, tom. II. lettre XVIe ont conservé le nom de cette rivière, car ils la nomment Partheni ; mais les Turcs l'appellent Dolap.

Cette rivière n'est point aujourd'hui bien grande, quoique ce fut une de celles que les dix mille appréhendaient de passer. Mais si Strabon revenait au monde, il la trouverait aussi belle qu'il l'a décrite. Ses eaux coulent encore parmi ces prairies qui lui avaient attiré le nom de vierge. Denis de Bysance aurait mieux fait de faire passer les eaux de cette rivière au travers de la campagne d'Amastro, que par le milieu de la ville où elle n'arrive point, aussi croit-il que le nom de vierge lui fut donné à l'occasion de Diane que l'on adorait sur ses bords. Les citoyens d'Amastro l'avaient représentée sur une médaille de Marc-Aurele. Le fleuve a le visage d'un pauvre homme couché, tenant un roseau de la main droite, avec le coude appuyé sur des rochers d'où sortent ses eaux.

Pline n'a pas bien connu la position de ces côtes, car il a placé la rivière Parthénius bien loin de-là d'Amastro, et même plus loin que Stephanus.

2°. Parthenius, fleuve de l'île de Samos.

3°. Parthenius, fleuve de Cilicie près de la ville d'Archiala.

4°. Parthenius, promontoire au voisinage d'Héraclée.

5°. Parthenius, port d'Italie, appelé le port des Phocéens, selon Pline, liv. III. c. Ve Solin, c. xx. p. 12. dit que ces peuples l'avaient bâti.

6°. Parthenius, montagne du Péloponnèse. Strabon, liv. VIII. la met au nombre des montagnes les plus considérables du pays, et dit qu'elle s'étendait depuis la Tégéatide jusqu'à l'Argie. Virgile, dans sa sixième églogue, parle des bois qui étaient sur cette montagne :

Non me nulla vetabunt

Frigora Parthenios canibus circumdare saltus.

(D.J.)