(Géographie ancienne) île voisine de la Sicile, selon Ptolomée, l. III. c. iv. et Tite-Live, l. XXI. c. xlix. C'est l'île d'Hiera, située entre la Sicîle et l'île de Lipari. Elle était consacrée à Vulcain ; Strabon l'appelle le temple de Vulcain ; et Virgile la maison et la terre de Vulcain. Il faut transcrire ici sa description, c'est un chef-d'œuvre de poésie, mais un chef-d'œuvre que notre langue ne peut imiter.

Insula sicanium juxtà latus Aeoliamque

Erigitur Liparem, fumantibus ardua saxis ;

Quam subter specus, et Cyclopum exesa caminis

Antra Aetnaea tonant, validique incudibus ictus

Auditi referunt gemitum, striduntque cavernis

Stricturae chalybum ; et fornacibus ignis anhelat ;

Volcani domus, et volcania nomine tellus,

Huc tunc ignipotens coelo descendit ab alto.

Aenéid. l. VIII. Ve 416.

" Entre la Sicîle et l'île de Lipari, l'une des Eoliennes, s'élève une île couverte de rochers, dont le sommet vomit d'affreux tourbillons de flammes et de fumée. Sous ces rochers tournans, émules du mont Etna, est un antre profond, miné par les fournaises des Cyclopes, qui sans cesse y font gémir l'enclume sous leurs pesans marteaux. Là un feu bruyant, animé par les soufflets, embrase le fer, qui retentit et étincelle sous les coups redoublés des forgerons. C'est dans cette île ardente, demeure de Vulcain, dont elle porte le nom, que le dieu du feu descendit du haut des cieux ". (D.J.)