(Géographie ancienne) ancienne ville de la Cappadoce, dans le département de la Lycaonie, selon Ptolomée : Strabon, contemporain d'Auguste et de Tibere, en parle lib. XII. p. 586, comme d'une petite ville, mais bien bâtie ; elle s'agrandit sans-doute peu de temps après ; car nous lisons dans les actes des Apôtres, chap. xiv. Ve 1. 18. 20. qu'il y avait à Icone une grande multitude de Juifs et de Grecs. Il est encore question de cette ville dans les mêmes actes des Apôtres, chap. XIIIe Ve 51. chap. XVIe Ve 2. et dans la I. à Timothée, chap. IIIe Ve 1. Tout cela s'accorde avec le témoignage de Pline, liv. V. chap. xxvij. qui dit que de son temps c'était une ville célèbre ; elle fut épiscopale de bonne heure. Hieroclès et les autres auteurs des Notices ecclésiastiques, la nomment métropole.

Icone devint la conquête des Turcs avant qu'ils eussent passé en Europe ; ils en formèrent le siège d'un grand gouvernement, et défirent devant cette ville l'armée des Craisés d'Allemagne conduits par Conrard ; l'empereur blessé, qui comptait arriver à Jérusalem en général d'armée victorieux, s'y rendit en pélerin.

Cogni est le nom moderne de l'ancienne Icone ; elle est grande, peuplée, située dans une belle campagne, fertîle en blé, en arbres fruitiers, et en toutes sortes de légumes. Elle est la capitale de toute la Caramanie, et le Beglierbeg y fait sa résidence ordinaire. Le sangiac de Cogni a sous lui dix huit ziamets et cinq cent douze timars. Rochefort, dans son voyage de Turquie, en a donné une ample description. (D.J.)