subst. f. (Marine) c’est une marque ou enseigne faite quelquefois avec un barril vide, bien clos, rélié de fer ; quelquefois avec un fagot ou avec un morceau de bois et de liège, l’un ou l’autre attaché au cordage appelé orin, qui est frappé à sa tête ; en sorte qu’on laiste flotter la bouée, pour indiquer l’endrait où l’ancre est mouillée, et la relever lorsque le câble s’est rompu, ou qu’on la coupe sur l’écubier. Elle indique aussi les pieux et les débris de vaisseau qui sont enfoncés dans la mer, et autres choses semblables qui peuvent nuire à la navigation. Toutes ces bouées le distinguent par les matières dont elles sont faites. Ce mot se prend aussi fort souvent pour le mot de balise ou tonne, et alors la bouée sert pour marquer les passages difficiles et dangereux : on en met sur les écores des bancs que la mer couvre, pour servir à les faire éviter.

Dans la figure première, la bouée et son orin est marquée par la lettre V, et le câble par la lettre T.

Lorsqu’il y a des droits à payer pour les bouées, ce sont les maîtres des navires qui sont tenus de les acquitter, d’autant qu’ils ne sont point du nombre des avaries. Voyez Tonne et . Un vaisteau mouillé dans un havre, doit avoir une bouée à son ancre ; et faute de cela, s’il en arrive quelque désordre ou perte, le maître payera la moitié du dommage.

Bouée de bout de mat, c’est celle qui est faite du bout d’un mât ou d’une seule pièce de bois.

Bouée de barrïl, c’est celle qui est faite avec des douves, et qui est foncée et réliée comme un barril.

Bouée de liège ; c’est une troisième espèce de ces sortes de marques, faite de plusieurs pièces de liège, que des cordes tiennent liées ensemble. (Z)BOVENA(Géographie) c'est le nom d'une des îles d'Hières, dans la Mediterranée, près de la côte de Provence.