v. n. (Marine) c'est cheminer, ou avancer en avant, en coupant l'eau et passant à-travers. On dit mettre un vaisseau dans la situation dans laquelle il peut mieux siller, c'est-à-dire en laquelle il peut mieux cheminer.

Vaisseau qui sille bien, c'est-à-dire qu'il fait bien du chemin, qu'il avance beaucoup, et fait bonne route.

Un vaisseau qui ne sille pas bien, c'est-à-dire qu'il chemine lentement, et avance peu.

SILLER, (Maréchalerie) cheval qui sille, qui est sillé, est celui qui a les sourcils blancs.

SILLER, terme de Fauconnerie, c'est coudre les paupières d'un oiseau de proie afin qu'il ne voie goutte, et qu'il ne se débatte pas ; ce qui se fait pour dresser les oiseaux de proie, et voici comme il faut s'y prendre : Ayez une aiguille enfilée d'un fil fin ; faites tenir l'oiseau par le bec, puis passez-lui cette aiguille à-travers la paupière de l'oeil droit à l'oeil gauche et moins près du bec afin qu'il voie devant. On doit avoir attention, en sillant les yeux d'un oiseau, de prendre la pellicule qui couvre la paupière, de passer l'aiguille à l'autre paupière, et de tirer les deux bouts du fil, et on les attache sur le bec coupant le fil près du nœud, et le tordant de manière que les paupières soient levées si haut que l'oiseau ne puisse voir que devant lui.