S. f. (Marine) pièce de bois, longue, arrondie ; une fois plus grosse par le milieu que par les bouts ; posée carrément par son milieu sur le mât vers les racages, et qui sert à porter la voile. Voyez VAISSEAU.

On donne communément à la grande vergue les sept seiziemes parties de la longueur et de la largeur du vaisseau ; à celle de misaine, les six septiemes de la longueur de celle-ci ; à la vergue d'artimon, une longueur moyenne entre la grande vergue et celle de misaine ; et l'on donne à celle d'artimon les cinq huitiemes de la grande vergue. On détermine à-peu-près de même les vergues des huniers, des perroquets, etc. de sorte que la vergue du grand hunier a les quatre septiemes de la grande vergue ; la vergue du petit hunier les quatre septiemes parties de la vergue de misaine ; la vergue de foule la longueur de celle du grand hunier. Enfin on proportionne les vergues d'artimon de beaupré aux vergues qui sont dessous ; de même que la vergue du grand hunier est proportionnée à la grande vergue.

On dit être vergue à vergue, lorsque deux vaisseaux sont flanc à flanc ; de sorte que leurs vergues sont sur la même ligne. Voyez figure marine, Pl. fig. 1. et fig. 2. où l'on a marqué toutes les vergues et leur situation.

VERGUE A CORNE, Voyez CORNE A VERGUE.

VERGUE DE FOULE, c'est une vergue où il n'y a point de voile, et qui ne sert qu'à border la voîle du perroquet d'artimon.

VERGUE EN BOUTTE HORS, vergue dont le bout est appuyé au pied du mât, dans les semesles et autres bâtiments semblables, et qui prend la voîle en-travers jusqu'au point d'en-haut, lequel est parallèle à celui qui est amarré au haut du mât. Le tour de la vergue, excepté le côté qui est amarré au mât, n'est soutenu que par les ralingues.

VERGUE TRAVERSEE, vergue posée de biais, et qui est trop halée au vent.