(Grammaire) imprécation qu'on prononce contre quelque objet mal-faisant. Un père irrité maudit son enfant ; un homme violent maudit la pierre qui l'a blessé ; le peuple maudit le souverain qui le vexe ; le philosophe qui admet la nécessité dans les événements, s'y soumet et ne maudit personne ; Dieu a maudit le méchant de toute éternité. On croit que la malédiction assise sur un être est une espèce de caractère ; un ouvrier croit que la matière qui ne se prête pas à ses vues est maudite ; un joueur que l'argent qui ne lui profite pas est maudit ; ce penchant à rapporter à des causes inconnues et surnaturelles les effets dont la raison nous échappe, est la source première des préjugés les plus généraux.

MALEDICTION, (Jurisprudence) ce terme signifie les imprécations qu'on insérait autrefois, et qu'on insere encore en quelques endroits dans les actes de donation en faveur des églises ou des maisons religieuses, contre quiconque en empêche l'effet : cet usage de faire des imprécations n'est point du style de nos notaires de France.