Grammaire

v. act. (Grammaire) c'est la même chose que courir : mais l'usage est de dire courre, au lieu de courir, dans les occasions suivantes. On dit, à l'égard de la chasse, courre le cerf, le sanglier ; on dit aussi courre la poste.

Courre en guides, voyez GUIDES. On courait autrefois le faquin ou la quintaine. Voyez FAQUIN et QUINTAINE.

S. m. (Grammaire) se dit des éléments et des principes d'une science, ou rédigés par écrit dans un livre, ou démontrés en public par des expériences.

C'est en ce dernier sens qu'on dit, un cours d'Anatomie, de Chimie, de Mathématiques, etc. Le mot de cours vient apparemment de ce qu'on y parcourt toutes les matières qui appartiennent à la science qui en est l'objet.

Le cours d'une science doit contenir non-seulement toutes les parties de cette science et leurs principes, mais les détails les plus importants. Au reste, comme les principes de chaque science ne sont pas en fort grand nombre, surtout pour un esprit philosophique, il ne serait peut-être pas impossible de faire un cours général de Sciences, dans lequel chaque science serait réduite à ses principes essentiels : un tel ouvrage, s'il était bien fait, dispenserait un génie inventeur de bien des lectures inutiles ; il saurait jusqu'où les hommes ont été, et ce qu'il peut avoir à y ajouter. Voici quel pourrait être le plan d'un tel ouvrage. On poserait chaque principe, on le démontrerait, et on indiquerait ensuite en peu de mots tous les usages et toutes les applications qu'on aurait fait de ce principe, en se contenant d'indiquer les auteurs qui en auraient le mieux traité ; peu-à-peu cet ouvrage pourrait en produire un plus grand : où presque toutes les connaissances humaines seraient renfermées. Je doute qu'il y ait aucune science sur laquelle il ne soit possible d'exécuter ce projet : il me le parait du moins sur le petit nombre de celles que j'ai étudiées, entr'autres sur les différentes parties des Mathématiques ; et je pourrais tenter de l'exécuter un jour sur ces différentes parties. Je ne doute point, par exemple, que des éléments de Géométrie et de Mécanique faits dans ce goût ou sur ce plan, ne fussent un ouvrage très-utîle : mais il y a beaucoup d'apparence qu'un tel ouvrage ne ressemblerait guère aux éléments ordinaires qu'on donne de ces Sciences. Voyez ÉLEMENS. (O)

adj. (Grammaire) terme relatif à l'étendue et à la durée, dont il désigne une portion peu considérable, relativement à une autre portion à laquelle nous comparons dans notre esprit celle que nous nommons courte. Si la chose que nous nommons courte, est un individu, nous la comparons à l'étendue ou à la durée moyenne de celle de son espèce, au-dessous de laquelle nous la trouvons : si cette chose est une espèce, il y a une autre espèce qui n'est ni la plus grande, ni la plus courte du même genre, qui nous sert de modèle, et ainsi de fuite : ainsi nous disons d'une telle élégie qu'elle est courte, rélativement à la longueur commune des élégies. Nous disons qu'une élégie est entre les pièces de Poésie une des plus courtes.

S. m. (Grammaire) instrument tranchant d'acier, que les Couteliers fabriquent particulièrement ; ce qui les a fait nommer Couteliers. Il y en a un si grand nombre de différentes sortes, et ils sont à l'usage de tant d'artistes, qu'il est impossible d'en faire une énumération exacte. Nous allons faire mention des principaux : on trouvera la description et l'usage des autres aux articles des ouvrages auxquels on les emploie ; et la manière de faire le couteau ordinaire de poche ou de table, à l'article Coutelier. Voyez l'article COUTELIER.