Grammaire

S. f. (Grammaire) est un effet de la bonne opinion que nous avons conçue de la discrétion et des secours d'une personne, en conséquence de laquelle nous lui révélons des choses qu'il nous importe de laisser ignorer aux autres ; d'où il s'ensuit que la confidence perd son caractère, et cesse plus ou moins à marquer de l'estime, à mesure qu'elle devient plus générale.

CONFIDENCE, (Jurisprudence) est une paction simoniaque et illicite, et une espèce de fidéicommis en matière bénéficiale, qui a lieu lorsque le titulaire d'un bénéfice ne l'acquiert qu'à condition de le conserver à un autre, et de le lui résigner dans un certain temps ; ou lorsqu'il conserve le titre pour lui, mais à la charge de donner les fruits du bénéfice en tout ou en partie au résignant, au collateur, ou à quelqu'autre personne désignée dans la convention.

S. f. (Grammaire) terme qui désigne l'existence des mêmes qualités dans plusieurs sujets différents. Voilà ce qu'il a de commun avec ressemblance. Mais ressemblance se dit des sujets intellectuels et des sujets corporels. Par exemple, il y a beaucoup de ressemblance entre ces deux pensées, entre ces deux airs, entre ces deux visages, entre leurs façons d'agir ; au lieu que conformité ne s'applique qu'aux objets intellectuels, et même plus souvent aux puissances qu'aux actes. Il semble qu'il ne faille que la présence d'une seule et même qualité dans deux sujets pour faire la ressemblance ; au lieu qu'il faut la présence de plusieurs qualités pour faire conformité. Ainsi on dit, il y a conformité entre ces deux projets ; il y a conformité entre leur manière d'agir et de penser ; il y a conformité dans leurs caractères. Ainsi ressemblance peut s'employer presque par-tout où l'on peut se servir de conformité ; mais il n'en est pas de même de celui-ci.
adj. (Grammaire) il désigne toujours le vice d'un arrangement, soit naturel, soit artificiel de plusieurs objets, et il se prend au simple et au figuré : ainsi il y a de la confusion dans ce cabinet d'histoire naturelle ; il y a de la confusion dans ses pensées. De l'adjectif confus, on a fait le substantif confusion. La confusion n'est quelquefois relative qu'à nos facultés ; il en est de même de presque toutes les autres qualités et vices de cette nature. Tout ce qui est susceptible de plus ou de moins, soit au moral, soit au physique, n'est ce que nous en assurons que selon ce que nous sommes nous-mêmes.
S. m. (Grammaire) c'est en général une permission qu'un supérieur accorde à son inférieur de faire une chose, par laquelle celui-ci encourerait un châtiment s'il la faisait de son autorité privée.

CONGE, (Histoire anc. et moderne et Art. mil.) c'était anciennement, comme aujourd'hui, une permission donnée aux soldats de s'absenter de l'armée, ou de quitter tout à fait le service. On en distinguait de plusieurs sortes chez les Romains, comme parmi nous.

Le congé absolu mérité par l'âge et le service, et accordé aux vétérants, se nommait missio justa et honesta ; ils pouvaient en conséquence disposer librement de leurs personnes.