Médecine

adj. (Médecine) médicament qui a la vertu d'évacuer les humeurs par les selles : il est tiré du mot grec , purgation.

adj. (Médecine) se dit de remèdes qui rongent et consument les chairs fongueuses ou baveuses des plaies, des ulcères, ou autres semblables.

Ce mot est tiré du grec , dérivé de , qui signifie purger, émonder ; ou de et , enlever, emporter.

adj. (Médecine) c'est ainsi qu'on appelle les remèdes évacuans, destinés à purger les reins, le foie, la vessie : tels sont le sirop de pomme composé, et le sirop de rose pâle. Lemery, Pharmacop. (N)
S. m. (Médecine) nom populaire que l'on a donné à une incommodité nommée par les médecins grecs éphialtes, et par les latins incubus.

Ceux qui ont coutume de dormir sur le dos, et de charger leur estomac d'aliments lourds et difficiles à digérer, sont fort sujets à cette incommodité.

Pendant le sommeil ils croient avoir la poitrine chargée d'un poids considérable, et ils ont souvent l'imagination frappée d'un spectre ou d'un fantôme qui leur coupe la respiration.

Cette incommodité ne vient point, comme on se l'était imaginé autrefois, des vapeurs épaisses qui remplissent les ventricules du cerveau, mais plutôt d'une trop grande plénitude de l'estomac, qui s'oppose au mouvement du diaphragme, et par conséquent à la dilatation de la poitrine, sans laquelle on ne peut respirer que difficilement. Cependant d'autres prétendent que cette incommodité si pénible est occasionnée par une convulsion des muscles de la respiration.

S. f. (Médecine) douleur de tête violente. Ce mot vient du grec , tête et d'.

Cette espèce de douleur a des causes différentes dans différents sujets : les dissections de personnes mortes à la suite de cette maladie, nous en indiquent deux principales ; savoir, 1°. l'engorgement des vaisseaux des membranes qui servent d'enveloppes au cerveau, que l'on nomme la dure et la pie-mère ; 2°. le dépôt d'une lymphe acre épanchée sur la substance même du cerveau, ou sur les parties nerveuses de la tête, qui y occasionnent une irritation et une douleur violente. Lorsque cette douleur est permanente et sans interruption, elle prend un autre nom, et on l'appelle céphalée : alors les symptômes sont bien plus violents ; ce n'est plus, comme dans la céphalalgie, un mal leger, et qui n'occupe qu'une partie de la tête ; il devient durable, et difficîle à guérir ; le malade a peine à supporter le moindre bruit ; la lumière lui devient insupportable ; toutes les membranes et les parties nerveuses sont dans une tension si violente, que la douleur occupe toute la tête.