Médecine

adj. (Médecine) épithète du pouls irrégulier et sautillant, dans lequel l'artère interrompt son mouvement ; en sorte que le second battement qui vient après cette interruption, est plus prompt et plus fort que le premier : de même qu'il arrive aux chèvres qui bondissent et semblent faire un double mouvement en marchant. Galien, de diff. puls. lib. I. cap. xxjx.
S. m. , terme de Médecine, synonyme à cancer. Ce mot vient de , cancer, écrevisse. Voyez CANCER.
S. f. (Médecine) des mots grecs , cœur, et de , je souffre : douleur violente qui se fait sentir à l'orifice supérieur de l'estomac, que les anciens appelaient aussi le cœur. Cette fausse dénomination a donné occasion à une façon de parler très-commune et très-impropre, qui est de dire j'ai des maux de cœur, lorsque l'on a envie de vomir ; ce mouvement contre nature est absolument dépendant de l'estomac, et en aucune façon du cœur.

La cardialgie est essentielle ou symptomatique.

L'essentielle est occasionnée par l'irritation des fibres de l'estomac, leur trop grande contraction, ou leur faiblesse.

adj. (Médecine) nom que l'on a donné à certains médicaments, qui ont la vertu d'expulser les vents retenus dans la cavité de l'estomac et des intestins. Quincy pense que la promptitude avec laquelle ces remèdes agissent, les a fait nommer carminatifs, qu'il tire du mot latin carmen, vers ; parce que l'on louait en vers tout ce qui paraissait surprenant, et tenant du charme ou de l'enchantement. On explique leur action par la raréfaction de l'air arrêté par une humeur visqueuse, placée dans l'estomac ou dans les intestins. Lorsque cette espèce de digue est rompue par quelque remède atténuant, alors l'air sort avec explosion et occasionne du bruit par haut ou par bas. Rien n'est plus capable de produire cet effet que les semences que l'on emploie contre les vents, et que l'on appelle carminatives : telles sont les semences d'anis, de fenouil, de persil, etc. les eaux distillées de ces mêmes plantes ; l'infusion de leurs fleurs, auxquelles on peut ajouter celles de camomille, de mélilot, de matricaire, d'aneth. Leur nature chaude les rend très-propres à raréfier l'air, et à faire sur la membrane de l'estomac et des intestins, une petite irritation, et un petit mouvement capable de broyer ces humeurs visqueuses, et d'en détruire la ténacité. Voyez VENT. (N)
S. m. de , sommeil profond, terme de Médecine, espèce de maladie léthargique qui consiste dans un profond assoupissement, avec privation subite du sentiment et du mouvement, et accompagné d'une fièvre aiguë.

Le carus diffère du coma en ce que le malade affligé du coma répond lorsqu'on lui parle, ce que ne fait pas celui qui est affligé du carus. Voyez COMA.

Il diffère de la léthargie par la fièvre dont il est accompagné : au lieu que la léthargie est sans fièvre, et que de plus si on agite ou qu'on pique la personne en léthargie, le sentiment lui revient ; ce qui n'arrive pas de même dans le carus. Voyez LETHARGIE.