Chirurgie

S. m. terme de Chirurgie, dérivé du grec, dont on se sert pour signifier les fentes, crevasses, ou gerçures qui surviennent aux lèvres, aux mains, à l'anus et ailleurs. L'humeur saline et âcre qui coule du nez dans le coryza cause des gerçures aux orifices des narines et à la peau de la lèvre supérieure. Le froid qui cause un resserrement violent à la peau délicate des lèvres, la ride comme un parchemin mouillé qu'on expose à l'action du feu pour le sécher. Les gerçures des lèvres occasionnées par le froid, se guérissent facilement, de même que toutes les autres scissures ou crevasses de la peau, avec la première pommade, pourvu qu'il n'y ait point de cause intérieure acrimonieuse ou virulente. Les rhagades qui sont des symptômes de lepre ou de gale, ne cedent qu'aux remèdes convenables à la destruction de ces maladies. Voyez LEPRE et GALE.

ou RHEGMA, s. f. terme de Chirurgie, dérivé du grec, qui signifie rupture, et que les oculistes ont employé pour désigner l'oeil crevé ou rompu ; cet accident est l'effet d'une plaie ou d'un coup violent qui en déchirant le globe de l'oeil, cause l'écoulement des humeurs qui y sont contenues. La chirurgie, dans un cas si triste, ne peut que remédier aux désordres qui accompagnent ou qui suivent cette blessure ; calmer l'inflammation, apaiser la douleur, resoudre le sang extravasé, procurer la suppuration des membranes coupées, dechirées, ou contuses, mondifier ensuite et cicatriser l'ulcère ; voilà à quoi le chirurgien doit s'occuper, et tels sont les objets de ses soins.

S. m. (Chirurgie) instrument ancien dont le nom indique la propriété ; on s'en servait pour arracher les racines des dents.
S. m. (Chirurgie) fracture de crane, superficielle ou profonde, mais dans laquelle les pièces d'os n'étaient point séparées ; le rhogme était superficiel, droit, étroit et long ; ce mot vient de , fêlure.
ou RHAEAS, terme de Chirurgie ; consomption de la caroncule lacrymale qui est au grand angle de l'oeil. Voyez CARONCULE LACRYMALE.

Cette maladie est l'effet de l'ulcération de cette partie. L'acreté des larmes et l'application inconsidérée des remèdes mordicans, peuvent être la cause de l'inflammation et de l'ulcération qui produit la destruction de la caroncule lacrymale.