Chirurgie

S. m. terme de Chirurgie ; c'est la même hernie au nombril que le sarco-épiplocele au scrotum. Voyez SARCO-ÉPIPLOCELE et SARCOMPHALE. (Y)
S. m. et f. terme de Chirurgie. C'est un sarcocele accompagné d'hydrocele. Cette dernière maladie est ordinairement consécutive. C'est un accident produit par la première en conséquence de la pression et de la rupture des vaisseaux lymphatiques du testicule engorgé. Ce mot est grec, il est composé de , caro, chair, de , aqua, eau, et de , ramex, tumor, hernie, tumeur. Voyez SARCOCELE et HYDROCELE. On trouvera principalement au mot SARCOCELE la méthode de Fabrice d'Aquapendente pour la guérison radicale du sarcohydrocele. (Y)
S. m. terme de Chirurgie, tumeur contre nature du testicule, accompagnée de rénitence, sans douleur, du moins dans son commencement, et qui croit peu-à-peu ; c'est ordinairement le corps même du testicule, augmenté de volume par l'accroissement de sa substance et l'engorgement de ses vaisseaux ; ce mot vient du grec , caro, chair, et , hernie. Les anciens, par rapport au siege de cette tumeur, et sa ressemblance avec celles qui sont formées par déplacement de parties, l'ont appelé sarcocele, et l'ont compris sous le genre des hernies fausses ou humorales.

S. m. terme de Chirurgie, tumeur molle sans changement de couleur à la peau, indolente, formée par un amas contre nature de sucs graisseux et lymphatiques. Les Grecs ont pris ces tumeurs pour des excraissances charnues, c'est pourquoi ils les ont appelées sarcomes, . Elles ne sont qu'une portion de la membrane cellulaire adipeuse trop tuméfiée.

Toutes les parties du corps sont sujettes au sarcome, c'est-à-dire, à des tumeurs fongueuses. C'est pourquoi on a donné ce nom aux tumeurs ou excraissances de la matrice et du vagin, et aux polypes du nez, sur la surface du corps : tout sarcome est une vraie loupe graisseuse. Voyez LOUPE et LIPOME.

S. m. terme de Chirurgie. C'est une excroissance charnue du nombril. Ce mot vient du grec , chair et , nombril. Voyez SARCOME.

On peut tenter la cure du sarcomphale par les remèdes émolliens et résolutifs. Si ce traitement ne réussit pas, et que la tumeur soit indolente et un peu vacillante, on peut en faire l'extirpation. Pour cet effet, on incise en long la peau qui recouvre la tumeur ; on découvre la dureté sarcomateuse, et on la détache avec le bistouri des adhérences qu'elle a contractées avec les parties voisines. Il faut être muni de quelque poudre astringente pour arrêter le sang qui sort des vaisseaux qui portaient la nourriture au sarcome. A la levée du premier appareil, on panse la plaie avec le digestif ; et lorsqu'on a procuré la suppuration, on mondifie l'ulcère, et on procede à le cicatriser suivant les règles de l'art. Voyez ULCERE.