S. m. (Histoire moderne) le grand-prêtre de la secte d'Haly, chez les Persans. Voyez MAHOMETISME.

Le sédre est nommé par le sophi de Perse, qui confère ordinairement cette dignité à son plus proche Parent.

La juridiction du sédre s'étend à tout ce qui a rapport aux établissements pieux, aux mosquées, aux hôpitaux, aux collèges, aux tombeaux et aux monastères ; il dispose de tous les emplois ecclésiastiques, et nomme tous les supérieurs des maisons religieuses ; ses décisions en matière de religion, sont reçues comme autant d'oracles infaillibles, il juge de toutes les matières criminelles, dans sa propre maison, sans appel, et il est sans contradiction, la seconde personne de l'empire.

Néanmoins le caractère du sédre n'est pas indélébile, il quitte souvent sa dignité, pour occuper un poste purement séculier ; son autorité est balancée par celle du mudsitchid, ou du premier théologien de l'empire.