ou SHERIF, s. m. (Histoire moderne) titre fort en usage chez les Mahométans. Il est tiré de l'arabe, et signifie seigneur : rarement les Turcs le donnent à leur empereur ; ils préfèrent celui de sultan qui exprime plus dignement sa qualité. Il se donne néanmoins au souverain de la Mecque, qui est non pas vassal du grand-seigneur, mais son allié et sous sa protection. Voyez CHEQ.

On appelle encore aujourd'hui de ce nom de cherif, plusieurs princes d'Afrique : savoir l'empereur de Sus, qui est aussi roi de Tafilet, le roi de Fez et celui de Maroc, qui sont devenus souverains depuis le commencement du seizième siècle, et se disent descendus d'un docteur de la loi, nommé Mahomet-Ben-Hamet, autrement le cherif Hascen, dont les trois fils parvinrent à détrôner les légitimes souverains de Maroc, de Fez et de Tafilet. Leurs descendants sont encore aujourd'hui en possession de ces royaumes. (a)

CHERIF, (Commerce) monnaie d'or qui se fabrique et a cours dans toute l'Egypte : elle vaut 6 l. 17. s. 3 d.