(Histoire ancienne) nom que les Romains donnaient en général à toutes les cérémonies religieuses tant publiques que particulières. Pour celles de la première espèce, Voyez FETE.

Quant aux autres, outre celles qui étaient propres à chaque curie, il n'y avait point de famille un peu considérable qui n'eut ses fêtes domestiques et annuelles qu'on nommait sacra gentilitia, qui se célébraient dans chaque maison, et devaient être régulièrement observées, même en temps de guerre et de calamités, sous peine de la vengeance céleste. On célébrait aussi le jour de l'anniversaire de sa naissance, qu'on appelait sacra natalitia ; celui où l'on prenait la robe virile, sacra liberalia, et plusieurs autres où l'on invitait ses parents et ses amis à un grand festin en signe de réjouissance.

SACRA GENTILITIA, (Histoire romaine) On nommait ainsi chez les Romains les fêtes de famille, qu'ils célébraient régulièrement dans chaque maison, dans la crainte de s'attirer la colere des dieux, s'ils y manquaient.

Il n'y avait point de famille un peu considérable qui n'eut de ces sortes de fêtes annuelles et domestiques, indépendamment de celles de la naissance, qu'ils appelaient natilitia ; et des jours de la prise de la toge qu'ils nommaient liberalia, et auxquels les amis étaient invités comme à une noce.

Tous les anciens écrivains font mention des sacra gentilitia ; mais nous avons là-dessus deux exemples éclatants de l'observation et de l'inobservation de ces fêtes de famille : le premier est tiré du livre sept de la première décade de Tite - Live. Le jeune Fabius, dit cet historien, étant dans le capitole, pendant qu'il était assiégé par les Gaulois, en descendit chargé de vases et des ornements sacrés, traversa l'armée ennemie ; et au grand étonnement des assiégeants et des assiégés, alla sur le mont Quirinal faire le sacrifice annuel, auquel sa famille était obligée. Le second est du même auteur, livre neuf de la même décade. La famille Potilia était très - nombreuse, elle était divisée en douze branches, et comptait plus de trente personnes en âge de puberté, sans les ensans : tout cela périt dans la même année, pour avoir fait faire par des esclaves, les sacrifices qu'ils devaient faire eux-mêmes à Hercule. Ce n'est pas tout, il en couta la vue au censeur Appius, par les conseils duquel ils avaient cru pouvoir s'affranchir de cette sujetion. C'est Tite - Live qui parle ainsi. " De tout temps les hommes ont attribué aux dieux les événements qui dépendent des causes naturelles. " (D.J.)

1. SACRAVIA, (Géographie ancienne) ou le chemin sacré, chemin de Grèce dans l'Attique, par où l'on allait d'Athènes à éleusine.

2. Sacra via, autre chemin dans le Peloponèse, par où l'on allait d'élide à Olympie.

3. Sacra via, la rue sacrée ; c'était une des rues de Rome, qui est nommée dans ces vers d'Horace, l. I. sat. 9.

Ibam fortè viâ sacrâ, sicut meus est mos. (D.J.)