, (Histoire ancienne) c'était le nom d'une école célèbre à Athènes, où Aristote et ses sectateurs expliquaient la Philosophie. On y voyait des portiques et des allées d'arbres plantés en quinconce, où les Philosophes agitaient des questions en se promenant ; c'est de-là qu'on a donné le nom de Péripatéticienne ou de Philosophie du Lycée à la philosophie d'Aristote. Suidas observe que le nom de Lycée venait originairement d'un temple bâti dans ce lieu, et consacré à Apollon Lycéon ; d'autres disent que les portiques qui faisaient partie du Lycée, avaient été élevés par un certain Lycus fils d'Apollon ; mais l'opinion la plus généralement reçue, est que cet édifice commencé par Pisistrate, fut achevé par Périclès.

LYCEES, fêtes d'Arcadie, qui étaient à-peu-près la même chose que les lupercales de Rome. On y donnait des combats, dont le prix était une armure d'airain ; on ajoute que dans les sacrifices on immolait une victime humaine, et que Lycaon était l'instituteur de ces fêtes. On en célebrait encore d'autres de même nom à Argos, en l'honneur d'Apollon Lycogène, ainsi surnommé ou de ce qu'il aimait les loups, ou comme d'autres le prétendent, de ce qu'il avait purgé le pays d'Argos des loups qui l'infestaient.

LYCEES, s. f. plur. , (Littérature) il y avait deux fêtes de ce nom dans la Grèce : l'une se faisait en Arcadie à l'honneur de Pan, et ressemblait en plusieurs choses aux lupercales des Romains. Elle en différait seulement, en ce qu'il y avait une course où, selon M. Potter, on donnait au vainqueur une armure complete de fonte. L'autre fête appelée Lycées se célebrait chez les Argiviens, et avait été fondée par Danaus en l'honneur d'Apollon, auquel ce roi bâtit un temple sous le nom d'Apollon Lycéen.

LYCEE mont, Lycaeus, (Géographie ancienne) montagne du Péloponnèse, dans l'Arcadie méridionale, entre l'Alphée et l'Eurotas. Les Poètes l'ont chanté, et Pausanias, l. VIII. c. xxxix. débite des merveilles sur les vertus de la fontaine du Lycée ; sur la ville Lycosure qu'on y voyait, et qu'il estimait une des plus anciennes du monde, soit dans le continent, soit dans les îles ; sur le temple de Pan, placé dans un autre endroit du Lycée, sur une plaine de cette montagne consacrée à Jupiter Lycéen, et qui était inaccessible aux hommes. Enfin, il ajoute : " au sommet du Lycée, est une élévation de terre, d'où l'on peut découvrir tout le Péloponnèse ; un autel décore cette terrasse : devant cet autel sont deux piliers surmontés par des aigles dorés ; le temple d'Apollon Parrhasien est à l'orient ; le champ de Thison est au nord, etc. ". C'est ainsi que cet aimable historien nous inspire le désir de monter avec lui sur le Lycée, ou plutôt nous donne des regrets de la ruine de tant de belles choses. (D.J.)