adj. (Histoire ancienne) dans l'antiquité signifiait une chose qu'on renouvellait tous les vingt ans.

Telle est l'acception la plus usitée de ce mot. Car c'est ainsi qu'on nommait les jeux, fêtes ou réjouissances qu'on donnait à l'occasion de la vingtième année du règne du prince.

On trouve grand nombre de médailles avec cette inscription vicennalia vota, c'est-à-dire les vœux que le peuple faisait à cette occasion, pour la santé de l'empereur et pour l'agrandissement de l'empire.

Dans les médailles de Tacite, de Galien et de Probus, ces vœux étaient exprimés par ces caractères VOT. X. et XX. Dans celles de Galere Maximien, par ceux-ci, VOT. X. M. XX. Dans celles de Constantin, de Valentinien et de Valents, par ces caractères, VOT. X. MULT. XX. Dans celles de Dioclétien, de Julien, de Théodose, d'Arcadius par ces mêmes mots, VOT. X. MULT. XX. Dans celles de Constance par ceux-ci, VOT. X. SIC. XX. Celles du jeune Licinius portent VOT. XII. FEL. XX. et quelques-unes de Constantin VOT. XV. FEL. XX.

M. Ducange dit à l'égard de ces médailles votives, qu'Auguste ayant feint de vouloir quitter l'empire, accorda par deux fois aux prières du sénat de continuer à gouverner pour dix ans, et qu'on commença à faire chaque décennale des prières publiques, des sacrifices et des jeux pour la conservation des princes, que dans le bas empire on en fit de cinq ans en cinq ans. C'est pourquoi dans le bas empire, depuis Dioclétien, on trouve sur des médailles VOTIS. Voyez XV. etc. Le premier chiffre marque le nombre des années où l'on répétait les vœux vicennaux, et le second chiffre les mêmes vœux vicennaux qui avaient toujours retenu leur premier nom exprimé par XX. Voyez VOEUX, MEDAILLES VOTIVES.

On appelait encore chez les Romains vicennales, vicennalia, des fêtes funéraires qu'on célébrait le vingtième jour après le décès d'une personne.