S. m. (Histoire ancienne) c'était chez les anciens un ministre ou serviteur des prêtres, un bas officier des sacrifices dont la fonction était d'amener et de délier les victimes, de préparer l'eau, le couteau, les gâteaux et toutes les autres choses nécessaires pour les sacrifices.

C'était aussi à eux qu'il appartenait de terrasser, d'assommer ou d'égorger les victimes ; pour cet effet ils se plaçaient auprès de l'autel, nuds jusqu'à la ceinture, et n'ayant sur la tête qu'une couronne de laurier. Ils tenaient une hache sur l'épaule ou un couteau à la main, et demandaient au sacrificateur s'il était temps de frapper la victime, en disant, agone ? frapperai-je. C'est de-là qu'on les a appelés agones, cultellarii ou cultrarii. Quand le prêtre leur avait donné le signal, ils tuaient la victime, ou en l'assommant avec le dos de leur hache, ou en lui plongeant le couteau dans la gorge ; ensuite ils la dépouillaient, et après l'avoir lavée et parsemée de fleurs, ils la mettaient sur l'autel : ils avaient pour eux la portion mise en réserve pour les dieux, dont ils faisaient leur profit, l'exposant publiquement en vente à quiconque voulait l'acheter. Ce sont ces viandes offertes aux idoles dont il est parlé dans les épitres de S. Paul sous le nom d'Idolothyta, et qu'il était défendu aux chrétiens de manger. Voyez SACRIFICES.