S. f. (Histoire moderne) partie de la barbe qu'on laisse au-dessus des lèvres ; on dit qu'entre les motifs qu'on apporta pour refuser aux laïcs la communion sous les deux espèces, on fit valoir la raison contenue dans ce passage : Quia barbati et qui prolixos habent granos, dum poculum inter epulas sumunt, prius liquore pilos inficiunt quam ori infundunt.
Les orientaux portent en général de longues moustaches qui leur donnent un air martial et terrible à leurs ennemis. Parmi les Turcs il n'y a guère que les levantins ou soldats de marine qui se rasent les joues et le menton, les autres laissent croitre leur barbe pour paraitre plus respectables. La plus grande menace qu'on puisse leur faire est celle de la leur couper, ce qu'ils regardent comme le plus outrageant de tous les affronts. Le roi de Suède, Charles XII. en ayant menacé dans une occasion les janissaires qui lui servaient de garde à Bender, ils s'en tinrent très-offensés.
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