Marine

S. f. pl. (Marine) ce sont des pièces de charpente qui se mettent sur la carlingue, et qui sont parallèles aux varangues. Leur usage est de faire la liaison des pièces qui forment le fond du bâtiment, et chaque porque a ses allonges qui servent à entretenir et à lier toute la masse du bâtiment.

Porques de fond. Celles-ci se mettent vers le milieu de la carlingue, et sont moins cintrées et plus plates que les porques nommées porques acculées, parce que le fond du vaisseau est plus plat vers le milieu de la carlingue. Voyez Planche IV. fig. 1. n°. 24.

S. m. (Marine) c'est un appui sous le bossoir en forme d'arc-boutant, dont le haut est ordinairement ouvragé en tête de more. Dans un vaisseau de 134 pieds de long de l'étrave à l'étambord, les porte-bossoirs doivent avoir dix pouces d'épaisseur et un pied de largeur. Voyez BOSSOIR.
ou ÉCOTARDS, (Marine) on appelle ainsi de longues pièces de bois mises en rebord et en saillie, et qui sont clouées et chevillées de côté à l'arrière de chaque mât sur les côtés du haut d'un vaisseau pour soutenir les haubans et les mettre au large, afin d'empêcher qu'ils ne portent contre le bordage. Les écotards qui sont sur l'avant du vaisseau vers les bosseurs, servent aussi à placer l'ancre : les matelots vont s'y reposer de beau temps. Voyez Pl. I fig. 2. n °. 27. les porte-haubans.

(Marine) ce sont des pièces de charpenterie en forme d'arc, ou à peu près, et qui faisant la partie la plus élevée de l'éperon dans un vaisseau, règnent sur l'aiguille depuis le chapiteau ou bastion, jusqu'au-dessous des bosseurs. Voyez Planche IV. fig. 1, n °. 118, les porte-vergues.

Ce sont les porte-vergues qui donnent à tout l'éperon l'air qu'il doit avoir : ils s'étendent jusqu'au revers ; et il y en a ordinairement trois de chaque côté ; le plus haut s'étend depuis le bout de la herpe d'éperon jusqu'au revers, où il est cloué sous la cagouille ; on y met un marmot sur le bout qui est du côté de la herpe. Par ce même bout il doit avoir de largeur la moitié de la largeur de l'étrave en-dedans, et le quart de la même largeur de l'étrave par le bout du devant.

(Marine) les voiles, ou simplement porteplein ; c'est un commandement que fait le pilote, le capitaine, ou quelque officier qui s'aperçoit le premier que le timonnier serre le vent de trop près, et fait barbeyer ou friser la voîle du côté du lof. A ce commandement on arrime tant-sait-peu pour faire porter plein, et empêcher de prendre le vent sur la voîle ou autrement, de prendre vent devant. Enfin, c'est un commandement pour gouverner, en sorte que les voiles soient toujours pleines. Ce n'est pas un avantage de chicaner le vent, sur tout dans les longues routes, et il vaut mieux faire porter plein.