S. m. celui qui blasphème ou qui prononce un blasphème. Les blasphémateurs ont toujours été sévèrement punis par la justice humaine, tant dans l'ancienne loi que dans le Christianisme. Ils étaient punis de mort chez les Juifs : Qui blasphemaverit nomen Domini, morte moriatur. Levitic. cap. xxjv. et ce fut sur cette loi mal appliquée que l'on condamna Jesus-Christ à la mort. Blasphemavit : quid adhuc egemus testibus ? ecce nunc audistis blasphemiam, quid vobis videtur ? at illi respondentes dixerunt, reus est mortis. Matth. cap. xxvj. vers. 66. Nous avons des lois de S. Louis et de plusieurs autres de nos rais, qui condamnent les blasphémateurs à être mis au pilori et à avoir la langue percée avec un fer chaud par la main du bourreau. Pie V. dans des règlements faits sur la même matière en 1566, condamne les blasphémateurs à la même peine ; et aux galeres, si c'est la troisième fois qu'ils retombent dans ce crime : car il n'inflige qu'une amende pour la première fais, et le fouet par les carrefours pour la seconde, si le criminel est un laïc ; s'il est ecclésiastique, ce pontife veut qu'à la troisième fois il soit dégradé et envoyé aux galeres. La peine la plus ordinaire aujourd'hui, est l'amende honorable et le bannissement. (G)