Le cercle diurne est un cercle immobîle dans lequel une étoîle ou un point quelconque, pris dans la surface de la sphère du monde, se meut, ou est supposé se mouvoir par son mouvement diurne. Voyez CERCLE.

Ainsi, en concevant une ligne droite tirée du centre d'une étoîle perpendiculairement à l'axe du monde, et prolongée jusqu'à la surface de la sphère, et supposant que cette ligne droite fasse une révolution entière autour de cet axe, elle décrira dans le ciel un cercle qui sera le cercle diurne de l'étoile.

Le mouvement diurne d'une planète est d'autant de degrés et de minutes qu'une planète en parcourt dans l'espace de 24 heures. Pour avoir le mouvement diurne d'une planète, il faut connaître d'abord le temps qu'elle emploie à faire sa révolution, c'est-à-dire à parcourir 360 degrés ; et l'on dira ensuite ; comme le temps connu de la révolution est de 24 heures, ainsi 360 degrés sont au nombre de degrés que l'on cherche : mais cette proportion ne donne que le mouvement diurne moyen ; car le mouvement diurne véritable, dans le soleil, par exemple, est tantôt plus grand, tantôt plus petit.

Le mouvement diurne de la terre est sa rotation autour de son axe, ce qui forme le jour naturel. Voyez JOUR.

La réalité de la rotation diurne de la terre est à-présent au-dessus de toute contestation. Voyez TERRE et COPERNIC. (O)

DIURNE, est aussi un terme dont on se sert en parlant de ce qui a rapport au nyctemeron, ou jour naturel de 24 heures : diurne, pris en ce sens, est opposé à annuel, menstruel, &c.

On explique les phénomènes diurnes des corps célestes, par le moyen de la révolution diurne de la terre autour de son axe en 24 heures. Pour nous faire entendre, supposons que le cercle P R T H (Pl. astron. fig. 2.) représente la terre, C le centre de la terre, et qu'au-travers du point C passe son axe, autour duquel elle fait sa révolution diurne ; soit P un lieu quelconque de la terre, E W l'horizon visible de ce lieu, E le point est de cet horizon, W le point ouest ; que le cercle a b c d e f représente la circonférence du ciel, le cercle S le Soleil, le demi-cercle P R T l'hémisphère que la terre présente au Soleil qui en est éclairé ; et enfin le demi-cercle PHT, l'hémisphère de la terre non-éclairé. Nous supposons ici que le Soleil éclaire tout un hémisphère à la fois : ce qui n'est pas rigoureusement vrai ; mais à cause de la grande distance du Soleil à la terre, la partie éclairée diffère si peu d'un hémisphère exact, qu'on peut la prendre sensiblement pour telle.

Supposons présentement que la terre dans cette situation vienne à se mouvoir autour de son axe, il est évident que le lieu P commencera précisément au premier instant de cette rotation à être éclairé par le Soleil, et que cet astre paraitra se lever sur l'horizon de ce lieu. La terre continuant à se mouvoir sur son axe, de sorte que le point P qui était auparavant sous le point a vienne sous le point b ; il est évident que l'horizon du lieu P sera pour lors situé de manière que le spectateur placé en P verra le Soleil considérablement élevé par rapport au point est de son horizon ; et tandis que par la révolution diurne de la terre autour de son axe, le lieu P passe sous le point b, et de-là sous le point c, l'horizon du lieu P baissera continuellement par rapport au Soleil, de manière que le Soleil paraitra monter de plus en plus au-dessus, jusqu'à ce que le point P vienne sous le point c, auquel cas le Soleil paraitra être à sa plus grande hauteur pour ce jour-là, et il sera alors midi pour l'observateur qui est en P. La terre continuant sa rotation ; le lieu P passera sous le point d, et le point ouest de l'horizon paraitra monter toujours de plus en plus, comme il est représenté par l'horizon du point de la terre qui est sous d. Enfin quand le lieu P sera parvenu sous le point e, le Soleil paraitra en W, c'est-à-dire au point ouest de l'horizon, et par conséquent paraitra se coucher. Quand le lieu P sera parvenu sous f, il sera minuit pour l'observateur. Le point P étant retourné au-dessous du point a, l'observateur verra de nouveau le Soleil se lever. La même chose a lieu pour le lever et le coucher apparent des autres corps célestes : car le cercle qu'on a pris pour le Soleil, peut représenter une planète ou une étoîle quelconque. Il nous reste à remarquer que par la révolution diurne de la terre, tous les corps célestes semblent se mouvoir d'orient en occident ; et que ce mouvement apparent est appelé leur mouvement commun, parce qu'il a lieu également pour tous. Mais outre ce mouvement apparent, tous les corps célestes, excepté le Soleil, en ont un autre vrai et propre, d'où naissent les phénomènes qui sont propres à chacun d'eux. A l'égard des phénomènes propres du Soleil, ils semblent aussi être produits par le mouvement du Soleil, quoiqu'ils viennent réellement du mouvement annuel de la terre, c'est-à-dire de la révolution qu'elle fait chaque année autour de cet astre. Voyez ABSOLU. (O)