Seigneur, dans ton temple adorable

Quel mortel est digne d'entrer ?

Qui pourra, grand Dieu, pénétrer

Dans ce séjour impénétrable,

Où tes saints inclinés, d'un oeil respectueux,

Contemplent de ton front l'éclat majestueux ?

Rousseau.

La seconde espèce de sixains, assez commune et fort belle, comprend deux tercets, qui ne doivent jamais enjamber le sens de l'un à l'autre : il y doit donc avoir un repos après le troisième vers. Les deux premiers y riment toujours ensemble, et le troisième avec le dernier ou avec le cinquième, mais ordinairement avec celui-ci.

I. Exemple.

Renonçons au stérîle appui

Des grands qu'on implore aujourd'hui ;

Ne fondons point sur eux une espérance folle :

Leur pompe indigne de nos vœux

N'est qu'un simulacre frivole,

Et les solides biens ne dépendent pas d'eux.

Rousseau.

II. Exemple.

Je disais à la nuit sombre :

O nuit ! tu vas dans ton ombre

M'ensevelir pour toujours.

Je redisais à l'Aurore,

Le jour que tu fais éclore

Est le dernier de mes jours.

(D.J.) Rousseau.

SIXAIN, en terme de Layetier, est une boite qui en contient cinq autres les unes dans les autres, et par conséquent de diverses grandeurs.

SIXAIN, (Mercerie) ce mot se dit parmi les marchands merciers des paquets composés en six pièces de rouleaux ou rubans de laine. Il n'y a guère que les rouleaux des numéros quatre et six qui soient par sixains ; on appelle aussi un sixain de cartes, un petit paquet contenant six jeux de cartes. (D.J.)