OUVRIER, s. m. (Architecture) c'est la qualité d'un homme qui travaille aux ouvrages d'un bâtiment, et qui est à sa tâche ou à la journée.

OUVRIERS, terme de Monnaies, on appelle ainsi dans les hôtels des monnaies, et particulièrement dans l'hôtel de la monnaie de Paris, ceux qui coupent, taillent et ajustent les flaons pour les réduire au poids des espèces, et les rendre conformes aux déneraux du poids matrices. On leur a donné le nom d'ouvriers pour les distinguer des autres ouvriers, à qui les rois de toute ancienneté ont accordé le droit d'être reçus à travailler avec leurs pères et mères, à tailler les espèces ; les femmes sont aussi appelées ouvrières, mais plus ordinairement tailleresses. Boizard. (D.J.)

OUVRIERS DE FORGE, (Eperonniers) on nomme ainsi dans les anciens statuts des maîtres Selliers-Lormiers ceux d'entr'eux qu'on appelle autrement lormiers-éperonniers, c'est-à-dire ceux qui forgent, vendent les mords, éperons, étriers et autres pièces de fer servant aux harnais des chevaux, ou qui sont propres à monter et suspendre des carrosses, chaises roulantes et autres sortes de voitures : les autres maîtres s'appellent Selliers-garnisseurs.

Ces deux sortes d'ouvriers, qui ne faisaient autrefois qu'une même et seule communauté, sont présentement séparés en deux corps de jurande ; l'un qu'on nomme vulgairement des maîtres éperonniers, quoiqu'ils conservent toujours leur commune qualités de Selliers-Lormiers ; et l'autre des maîtres Selliers, qui à ces deux anciens noms ajoutent encore celui des Carrossiers. Savary. (D.J.)

OUVRIERS A FAÇON, (Manufacture) on appelle ainsi dans les manufactures de drap d'or, d'argent et de soie de la ville de Lyon, les maîtres ouvriers qui travaillent, ou font travailler pour les maîtres marchands, et à qui on ne paye que la façon de leurs ouvrages ; le reste, comme l'or, l'argent, la soie, etc. leur étant fourni par ceux qui les leur commandent. (D.J.)