Les gazelles ruminent ; celles dont il s'agit ici n'avaient point de dents incisives à la mâchoire supérieure ; les dents du bas étaient au nombre de huit, plus larges à l'extrémité qu'à la racine : les deux du milieu avaient autant de largeur que les six autres prises ensemble. La queue des femelles était garnie d'un poil long et noirâtre, plate et large à son origine, plus étroite à l'extrémité, dont le poil descendait jusqu'au jarret et était dur comme du crin : dans les mâles, il se trouvait plus doux et seulement un peu plus long que le poil du reste du corps. Il y avait sur les jambes de devant, au-dessous du genou, un poil plus dur et plus long que celui du reste de la jambe ; il était couché à droite et à gauche comme l'épi d'un cheval ; et dans cet endroit la peau était plus épaisse qu'ailleurs. Le devant des pieds était formé par les ergots, et le derrière par la peau qui formait la plante du pied, et n'était pas défendue par la corne des ergots, comme dans le cerf, le chevreuil, et les autres animaux à pied fourchu. Les pieds des gazelles étaient fendus d'une manière particulière ; les deux ergots pouvaient s'éloigner beaucoup l'un de l'autre, et étaient joints par une peau qui s'étendait aisément ; il n'y avait que deux mammelles et deux mamelons. Il se trouvait à côté et au-dessous de chaque mammelle, dans les aines, deux cavités ou poches peu profondes dont la peau était sans poil et parsemée de grains formés par de petites glandes, et percées dans le milieu d'où il sortait une matière onctueuse. Mém. pour servir à l'hist. naturelle des anim. première partie. (I)