Lindenberg a fait une dissertation particulière sur les erreurs typographiques ou fautes d'impression, de erroribus typographicis. Il en recherche les causes et propose les moyens de prévenir ces défauts ; mais il ne dit rien sur cette matière, qui ne soit ou commun ou impraticable. Les auteurs, les compositeurs, et les correcteurs d'Imprimerie, dit-il, doivent faire leur devoir : qui en doute ? Chaque auteur, continue-t-il, doit avoir son imprimerie chez lui : cela est-il possible ? et le souffrirait-on dans aucun gouvernement ?

Quelqu'un a appelé l'ouvrage du P. Hardouin sur les médailles, l'errata de tous les antiquaires ; mais il est trop plein de choses singulières, hasardées, et quelquefois fausses, pour n'avoir pas besoin lui-même d'un bon errata. Les critiques sur l'histoire par Perizonius, peuvent être à plus juste titre appelées l'errata des anciens historiens. Le dictionnaire de Bayle a été regardé comme l'errata de celui de Moréri, cependant on y a découvert bien des fautes ; elles sont comme inséparables des ouvrages fort étendus. Dict. de Trévoux et Chambers. (G)