Les coiffures sont faites le plus ordinairement de belles dentelles, de gase, de blonde, etc. Les veuves en portent de mousseline unie, ourlée tout-au-tour d'un grand ourlet large et plat. Les femmes d'artisans en portent de mousseline et de batiste ; et les femmes au-dessus du commun se servent de ces coiffures pour la nuit.

Les coiffures à quatre barbes sont de deux pièces, dont celle de dessous est plus large que celle de dessus : il y faut près de six aulnes de dentelle ; car pour les barbes on coud deux dentelles de la même façon à côté l'une de l'autre, ce qui forme la largeur de la barbe, qui peut avoir demi-aulne de long, et est tout en plein de dentelle : le bas forme une coquille plissée : le dessus de tête est aussi de la même dentelle, et tient aux barbes ; il peut avoir un quart et demi de long, et est attaché ou monté sur un morceau de mousseline unie, ou rayée, ou brodée : en la cousant à ce morceau, on plisse cette dentelle de plusieurs plis. C'est sur la seconde pièce que l'on monte le fer qui forme le gros pli du milieu, qui se pose sur la première pièce. Les pièces s'accolent l'une sur l'autre ; elles se montent ensuite sur un bonnet piqué, et s'y attachent avec de petites épingles.

Il y a aussi des coiffures appelées à bavolet, parce que la seconde pièce, qui n'est à proprement parler qu'un dessus de tête sans barbe, s'appelle bavolet ; mais il fait le même effet que les coiffures à deux pièces.

L'on garnit toutes ces coiffures en-dessus de rubans de différentes couleurs, et qui y sont assujettis avec de petites épingles. La façon de les poser diffère suivant les modèles.

Autrefois, c'est-à-dire il y a quarante ou quarante-cinq ans, les coiffures de femmes étaient beaucoup plus larges, et montées sur des fers à trois, quatre, cinq, ou six branches de chaque côté, qui étaient plus courtes les unes que les autres, qui formaient de gros plis tout-autour du visage qui représentaient des tuyaux d'orgue.

Aujourd'hui les femmes ne sont coèffées qu'avec de petites coiffures qui, quand elles sont montées, ne sont pas plus larges que la paume de la main ; les cheveux qui sont frisés font le reste de la coiffure. On appelle cette façon de coiffure, en-arrière.

L'on fait aussi des coiffures de geai monté sur du fil-de-laiton, que l'on appelle coiffures en comete.

Ce serait encore ici une longue affaire de nomenclature, que de rapporter toutes les variétés que les coiffures ont eu, et tous les noms qu'on leur a donnés selon ces variétés.