La statique se divise en deux parties, l'une qui conserve le nom de statique, a pour objet les lois de l'équilibre des solides. C'est dans cette partie qu'on traite ses différentes machines simples ou composées, comme la poulie, le levier, le plan incliné, etc. l'autre partie, qu'on appelle hydrostatique, a pour objet les lois de l'équilibre des fluides.

L'ouvrage le plus étendu que nous ayons sur la statique, est la nouvelle mécanique de M. Varignon, imprimée à Paris en 1725, en deux volumes in -4°. Dès l'année 1687 l'auteur avait donné un ouvrage sur ce même sujet avec le titre de projet d'une nouvelle mécanique.

Dans ce premier ouvrage, qui a paru la même année que les principes de Newton, M. Varignon donne une méthode générale pour déterminer l'équilibre sur toutes les machines, et cette méthode est peu différente de celle que M. Newton donne dans le premier livre de son ouvrage. Elle consiste à reduire par le principe de composition des forces, toutes les puissances qui agissent sur une machine à une seule puissance, dont la direction doit passer par quelque point d'appui fixe et immobîle lorsqu'il y a équilibre. Ainsi dans la poulie, par exemple, il faut que la direction de la puissance qui résulte des deux puissances appliquées à la poulie, passe par le centre fixe de la poulie : de même dans le levier, il faut que la puissance qui résulte des deux puissances appliquées aux extrémités du levier, ait une direction qui passe par le point d'appui. L'auteur a étendu ce principe dans sa nouvelle mécanique, qui n'a été imprimée qu'après sa mort, et il y a joint la manière de déterminer par le même moyen les lois de l'équilibre des fluides. (O)

STATIQUE, colonne, (Architecture) espèce de pilier rond ou à pans, posé sur un socle, à hauteur d'appui, au milieu d'un marché : on pend à une potence de fer, une balance ou romaine, pour peser publiquement, et à poids étalonnés par la police, les vivres et denrées que le peuple achète, comme on le pratique en quelques villes du Languedoc. Le mot statique vient de statera, balance. (D.J.)

STATIQUES, statici, (Médecine) sont une espèce d'épileptiques, ou de personnes attaquées d'épilepsie. Voyez EPILEPSIE.

Les statiques différent des cataleptiques en ce que ces derniers n'ont aucun sentiment des objets extérieurs, et ne se ressouviennent point de ce qui s'est passé dans le temps du paroxisme : au lieu que les statiques sont occupés pendant tout ce temps d'idées fortes et vives, dont ils se ressouviennent assez bien après que l'accès est passé. Voyez CATALEPTIQUE et ÉPILEPSIE.