Mais que pour un modèle on montre ses écrits,

Qu'il soit le mieux renté de tous les beaux esprits ;

Comme roi des auteurs, qu'on l'élève à l'empire,

Ma bîle alors s'échauffe et je brule d'écrire.

Sat. IXe Ve 212. (G)

ÉPITROPE, s. m. (Histoire moderne) sorte de juge, ou plutôt d'arbitre que les chrétiens grecs qui vivent sous la domination des Turcs, choisissent dans plusieurs villes pour terminer les différends qui s'élèvent entr'eux, et pour éviter de porter ces différends devant les magistrats Turcs.

Il y a dans chaque ville divers épitropes : M. Spon remarque dans ses voyages qu'à Athènes il y en a huit, qui sont pris des différentes paroisses et appelés vecchiardi, c'est-à-dire vieillards. Mais Athènes n'est pas le seul endroit où il y ait des épitropes : il y en a dans toutes les îles de l'Archipel.

Quelques auteurs latins du cinquième siècle appellent épitropi, ceux qu'on appelait plus anciennement villici, et qu'on a dans la suite appelé vidames. Voyez VIDAME.

Dans des temps encore plus reculés, les Grecs employaient le terme dans le même sens que les Latins employaient celui de procurator : c'est-à-dire, que ce mot signifiait chez eux un commissionnaire ou intendant. Voyez PROCURATOR.

Ainsi les commissionnaires des provisions dans les armées des Perses sont appelés epitropi par Hérodote et Xénophon : dans le nouveau Testament, signifie le steward ou supérieur d'une maison, que la vulgate traduit par procurator. Voyez le Dict. de Trévoux et Chambers. (G)