Médecine

(Médecine) alcanna offic. Ligustrum Indicum, seu alcanna Manithondi. Herm. Mus. Zeil. 6. 65. C'est le kenna des Turcs et des Maures ; ses feuilles réduites en poudre jaune, servent de cosmétique aux naturels du pays, qui en font une espèce de pâte avec du suc de limon ; les hommes en teignent leur barbe, et les femmes leurs ongles. Elle est bonne pour exciter les règles, et pour les maladies hystériques ; aussi les Orientaux s'en servent-ils pour causer l'avortement, et pour chasser le foetus mort dans la matrice. (N)
adj. pris subst. (Médecine) Ce terme vient d', repousser, et de , qui veut dire proprement poison. Ainsi les alexipharmaques, selon cette étymologie, sont des remèdes dont la vertu principale est de repousser ou de prévenir les mauvais effets des poisons pris intérieurement. C'est ainsi que l'on pensait autrefois sur la nature des alexipharmaques ; mais les modernes sont d'un autre avis. Ils disent que les esprits animaux sont affectés d'une espèce de poison dans les maladies aiguës, et ils attribuent aux alexipharmaques la vertu d'expulser par les ouvertures de la peau ce poison imaginaire. Cette nouvelle idée, qui a confondu les sudorifiques avec les alexipharmaques, a eu de fâcheuses influences dans la pratique ; elle a fait périr des millions de malades.

adj. pris substantiv. (Médecine) Ce terme dans Hippocrate ne signifie rien plus que remèdes et secours. Les modernes ont appliqué le mot alexitères à des remèdes contre la morsure des animaux venimeux, et même aux amuletes et aux charmes ; en un mot à tout ce que l'on porte sur soi, comme un préservatif contre les poisons, les enchantements et les maléfices, et leurs suites fâcheuses. Il n'y a pas de différence entre les alexitères et les alexipharmaques.

Eau de lait ALEXITERE selon la Pharmacopée de Londres. Prenez de reine des prés, de chardon beni, de galanga, six poignées de chacun ; de menthe, d'absynthe, cinq poignées de chacune ; de rue, trois poignées ; d'angélique, deux poignées : mettez pardessus, après que vous aurez broyé le tout, environ douze pintes de lait, et le distillez au bain-marie.

S. f. terme de Médecine, est une privation totale de la vue sans qu'il y ait aux yeux aucun défaut apparent. Voyez OEIL, etc. Ce mot est francisé du Grec ἀμαυρῶσις qui signifie obscurcissement, étant derivé du verbe ἀμαυρόω, qui signifie obscurcir. Amaurosis est la même chose que le gutta serena des Latins. Voyez GOUTTE SEREINE. (N)
(Médecine) bitume liquide jaune, dont l'odeur approche de celle du tacamahaca ; il est résolutif, fortifiant, adoucissant : il guérit les dartres, la gratelle. On s'en sert pour les humeurs froides : il a les mêmes vertus que les gommes. (N)