(Histoire moderne) nom que l'on donne chez les Turcs à la sultane mère de l'empereur qui est sur le trône. La sultane validé est toujours très-respectée par son fils, et prend part aux affaires de l'état, suivant le plus ou le moins d'ascendant qu'elle sait prendre sur son esprit. Elle jouit d'une liberté beaucoup plus grande que les autres sultanes qui sont dans le serrail, et peuvent y changer et y introduire ce que la fantaisie leur suggère. La loi veut que le sultan obtienne le consentement de sa mère pour coucher avec quelqu'une des femmes qui y sont renfermées ; ainsi la validé lui amène une fille choisie pour attirer ses regards ; elle trouverait très-mauvais et se croirait déshonorée, si son fils ne s'en rapportait à son choix. Son médecin nommé hekisis effendi, lorsqu'elle tombe malade, est introduit dans son appartement, mais il ne lui parle qu'au-travers d'un voîle dont son lit est environné, et ne lui tâte le pouls qu'au-travers d'un linge fin, qu'on met sur le bras de la sultane validé. Elle a un revenu particulier, que l'on nomme Paschmalyk ; il est de mille bourses ou d'environ quinze cent mille francs, dont elle dispose à sa volonté.