S. m. (Histoire moderne) en Perse se dit d'une défense que le roi ou le sophi fait à différents égards. On l'entend principalement de celle que le prince fait à ses sujets, de se trouver sur le chemin par où il doit passer avec ses femmes. Ce qui est beaucoup plus rigoureux que le chelvet du serrail : car alors il faut que tous les hommes abandonnent leurs maisons, et fuyent dans un quartier éloigné ou à la campagne ; parce qu'il y a peine irrémissible de mort, contre quiconque oserait seulement regarder les concubines du roi. Ces courouks sont très-fréquents, et extrêmement fâcheux à Ispahan. Il y en a d'une autre espèce qui ne le sont guère moins : c'est quand le roi met un courouk sur la volaille, le poisson, ou autres denrées qui sont de son goût ; on n'oserait alors en vendre à personne, si ce n'est pour le sophi. Thevenot, voyage du Levant. (G)