Antiquité grecque

S. m. (Antiquité grecque) , les théores étaient des sacrificateurs particuliers, que les Athéniens envoyaient à Delphes offrir en leur nom de temps en temps à Apollon pythien des sacrifices solennels, pour le bonheur de la ville d'Athènes et la prospérité de la république. On tirait les théores tant du corps du sénat, que de celui des thesmothetes.
S. m. (Antiquité grecque) , de , je vais, nom qu'on donnait en Grèce au présent qu'on faisait aux jeunes filles prêtes à se marier, lorsqu'elles se montraient la première fois en public en ôtant leur voile. Scaliger, poét. l. III. c. cj. prétend que ce mot désignait les présents que l'on faisait à la nouvelle épouse, lorsqu'on la conduisait au lit nuptial. Quoi qu'il en sait, ces mêmes présents étaient encore appelés optheres, anacalyptères et prophtengtères, parce que l'époux futur voyait alors à sa volonté sa future épouse. (D.J.)
S. f. pl. (Antiquité grecque) , fête solennelle des Athéniens où l'on sacrifiait à tous les dieux ensemble. Elle est ainsi nommée, parce qu'on y faisait des préparatifs comme pour recevoir à un festin tous les dieux, . On célébrait aussi la même fête dans d'autres villes de Grèce.

On en attribue l'institution à Castor et à Pollux. Le scholiaste de Pindare rapporte que les dioscures avaient institué les théoxénies, pour célébrer la mémoire de l'honneur que les dieux avaient daigné leur faire, d'assister à un festin qu'ils avaient préparé.

ou THESMOPHORE, (Antiquité grecque) épithète de Cérès qui signifie la législatrice. Elle avait sous ce nom un temple à Phénéon en Arcadie, au bas du mont Cyllène, et un autre à Tithronium en Phocide, où la fête des thesmophories se célébrait tous les ans avec un grand concours de peuple. Voyez THESMOPHORIES. (D.J.)
S. f. plur. (Antiquité grecque) , on appelait ainsi les fêtes qui se célébraient dans l'Attique au mois Pyanepsion (Novembre, selon le P. Petau), en l'honneur de Cérès législatrice, parce que cette déesse avait, dit-on, donné de sages lois aux mortels. Il n'était point permis aux hommes d'assister aux thesmophories, et il n'y avait que les femmes de condition libre qui pussent les célébrer ; elles se rendaient en procession à Eleusis, et faisaient porter par des filles choisies les livres sacrés. Toutes ces femmes étaient vêtues de robes blanches, selon Ovide ; et durant la solennité qui était de cinq jours, elles étaient obligées de se séparer de la compagnie de leurs maris, pour célébrer les mystères de la déesse avec plus de pureté. Voyez ELEUSINIES.