On vit en peu de temps les déserts d'Egypte peuplés de solitaires qui embrassaient la vie monastique. Voyez ANACHORETE, HERMITE.

S. Basîle porta dans l'Orient, le goût et l'esprit de la vie monastique, et composa une règle qui fut trouvée si sage, qu'elle fut embrassée par une grande partie de l'Occident.

Vers le onzième siècle, la discipline monastique était fort relâchée en Occident. S. Odon commença à la relever dans la maison de Clugny, ce monastère par le titre de sa fondation, fut mis sous la protection du S. Siège, avec défense à toutes puissances séculières et ecclésiastiques, de troubler les moines dans la possession de leurs biens, et dans l'élection de leur abbé. En vertu de cela, ils ont plaidé pour être exempts de la juridiction de l'évêque, et ce privilège s'est étendu à tous les monastères qui dépendaient de celui-là. C'est la première congrégation de plusieurs maisons unies sous un seul chef, et immédiatement soumise au pape pour ne faire qu'un corps, ou comme on l'appelle aujourd'hui, un ordre religieux. Auparavant, chaque monastère était indépendant des autres, et soumis à son évêque. Voyez ORDRE, CONGREGATION, ABBE, RELIGIEUX.