On nomme ainsi cette figure du mot latin occupare, occuper, s'emparer, parce qu'elle sert à s'emparer, pour ainsi dire, de l'esprit de l'auditeur. On l'appelle autrement préoccupation. Voyez PREOCCUPATION.

OCCUPATION, (Jurisprudence) signifie quelquefois habitation, c'est-à-dire, ce qu'un locataire occupe, et le temps qu'il a à garder les lieux. C'est ainsi que l'article 162 de la coutume de Paris porte : que s'il y a des sous-locatifs, leurs biens peuvent être pris pour le loyer et charge de bail, et néanmoins qu'ils leur seront rendus en payant le loyer pour leur occupation. (A)

Occupation est aussi un moyen d'acquérir du droit des gens, suivant lequel les choses appelées nullius, c'est-à-dire, qui n'ont point de maîtres, et les choses appartenantes aux ennemis sont au premier occupant.

Il y a, suivant le droit romain, cinq manières d'acquérir ainsi par occupation ; savoir, venatus, la chasse aux bêtes fauves ; aucupium, qui est la chasse à l'oiseau ; piscatio, la pêche ; inventio, comme quand on trouve des perles sur le bord de la mer, des choses abandonnées, ou un trésor ; enfin, praeda bellica, c'est-à-dire, le butin que l'on fait sur les ennemis. Voyez les instit. liv. II. tit. 1.

Ces manières d'acquérir n'ont pas toutes également lieu dans notre usage. Voyez CHASSE, PECHE, INVENTION, TRESOR, ENNEMIS, BUTIN. (A)