Quelques-uns donnent à la Pyrotechnie le nom d'Artillerie, quoique ce dernier terme semble être consacré aux armes destinées aux usages de la guerre. Quelques-uns aiment mieux l'appeler Pyrobologie, comme qui dirait feux missiles, des mots grecs , feu, et , lancer, jetter.

Wolfius a traité de la Pyrotechnie en mathématicien. Il est vrai qu'il ne donne pas des démonstrations bien géométriques ; mais la matière n'en est pas toujours susceptible. Voyez les éléments de la Pyrotechnie sous les noms de différents instruments et opérations, tels que CANON, BOMBE, FUSEES, MORTIER, etc. Chambers.

L'ouvrage de S. Remy, intitulé mémoires d'Artillerie, est un traité fort étendu sur la Pyrotechnie militaire ; Casimir Siemienowicz, gentilhomme polonais, a aussi donné sur cette matière un ouvrage imprimé en 1651, qui a pour titre le grand art d'Artillerie. On n'a que la première partie de ce grand ouvrage. Peut-être n'aurait-on rien à désirer sur ce sujet, dit M. Blondel dans son traité de l'art de jeter les bombes, si la seconde avait été donnée au public. Casimir promettait de donner une doctrine complete des mortiers, de leur origine, de leurs diverses figures, de leur usage ; mais cette dernière partie n'a point été imprimée. On trouve dans notre traité d'Artillerie, seconde édition, l'essentiel de tout ce qui concerne la Pyrotechnie militaire, et l'origine ou l'époque des différentes inventions de nos bouches à feu. (Q)