On donne aussi le nom d'incise aux divers sens particuliers du style coupé : Turenne est mort ; la victoire s'arrête, la fortune chancelle ; c'est ce que Cicéron appelle incisim dicère. Cic. orat. cap. lxvj. et lxvij.

On appelle aussi comma une sorte de ponctuation qui se marque avec les deux points : c'est de toutes les ponctuations celle qui après le point indique une plus forte séparation. Le sieur Leroi, ce fameux prote de Poitiers, dans son traité de l'orthographe qui vient d'avoir l'honneur d'être augmenté par M. Restaut ; le sieur Leroi, dis-je, soutient que la ponctuation des deux points doit être appelée comma, et que ceux qui donnent ce nom au point Virgule sont dans l'erreur. Apparemment l'usage a varié ; car Martin Fertel, Richelet, et le dictionnaire de Trévoux édition de 1721, disent que le comma est la ponctuation qui marque avec un point et une virgule : le sieur Leroi soutient au contraire que malgré le sentiment de ces auteurs, la ponctuation du point-virgule est appelée petit-que par tous les Imprimeurs ; parce qu'en effet ce signe sert à abreger la particule latine que, quand à la suite d'un mot elle signifie et : par exemple, illaq ; hominesq ; deosq ; au lieu de illaque, hominesque, deosque. Ici il ne s'agit que d'un fait ; on n'a qu'à consulter les Imprimeurs : ainsi le prote de Poitiers pourrait bien avoir raison. Nous verrons au mot ORTOGRAPHE s'il est aussi heureux quand il s'agit de raisonnement. (F)

COMMA, terme de Musique, est un petit intervalle qui se trouve en quelque cas, entre deux sons produits sous le même nom par des progressions différentes.

On distingue trois espèces de comma : 1°. le mineur, dont la raison est de 2215 à 2048 ; ce qui est la quantité dont le si dièse, que donne la quatrième quinte de sol dièse pris comme tierce majeure de mi, est surpassé par l'ut naturel qui lui correspond. Ce comma est la différence du semi-ton moyen au semi-ton majeur.

2°. Le comma majeur est celui qui se trouve entre le mi produit par la progression triple comme quatrième quinte en commençant par ut, et le même mi ou sa réplique considéré comme tierce majeure de cet ut : la raison en est de 80 à 81. C'est le comma ordinaire ; et il est la différence du ton majeur au ton mineur.

3°. Enfin le comma maxime, qu'on appelle comma de Pythagore, a son rapport de 524288 à 531441 ; et il est l'excès du si dièse produit par la progression triple, comme douzième quinte de l'ut, sur le même ut élevé au degré correspondant. Voyez TEMPERAMENT. (S)