S. f. c'est un grand magasin peu élevé, plus ou moins considérable, suivant la quantité de sucre que l'on fabrique dans une habitation sucrerie. On en voit de cent à cent vingt pieds de longueur, sur vingt-huit à trente pieds de largeur, pouvant contenir seize à dix-huit cent formes de sucre placées sur leurs pots ; ce bâtiment doit être isolé, solidement bâti, et suffisamment éclairé de fenêtres qui puissent se fermer avec des contrevents. On construit quelquefois à l'une de ses extrémités un fourneau de maçonnerie, sur lequel sont montées deux chaudières de métal, servant à faire cuire et à raffiner les syrops provenant des pains de sucre que l'on a mis à égoutter, ainsi qu'on le dira en son lieu. Près de la purgerie on élève des appentis, espèces d'angards soutenus par des poteaux, pour mettre à couvert les canots ou grandes auges de bois servant à piler le sucre avant de l'enfermer dans des futailles. C'est aussi aux environs de la purgerie que sont placées deux cuves de pierre, dont l'une que l'on appelle bac à terrer, sert à préparer la terre qui doit être mise sur le sucre pour le blanchir, et l'autre étant remplie d'eau claire, reçoit les formes qu'il convient de faire tremper pendant vingt-quatre heures avant de les employer. Voyez SUCRE.