S. f. (Arts mécaniques) outil de fer servant aux Charpentiers et aux Menuisiers ; il y en a de plusieurs sortes, et de différentes grosseurs. Ce mot, selon Félibien, vient du grec , terebro, percer avec un instrument. Quand la tarière est grosse, les ouvriers disent une grosse tarière ; et quand elle est petite, ils disent un laceret, ou une petite tarière.

Il y a trois sortes de tarrières : les unes tournées en vis tranchantes ; les autres avec une pointe aiguë en vis, etc. les autres ont le bout en forme de cuillières de table, dont tous les bords sont tranchans. Cette dernière sorte de tarière est sur - tout à l'usage des Sabotiers : ils s'en servent pour façonner et polir la place du pied dans le sabot. (D.J.)

TARIERE A RIVET, outil de Charron, cet outil est fait comme les autres tarrières, et est plus menu, plus court et plus fin ; il leur sert à former des petits trous pour mettre des clous rivés. Voyez les fig. et Pl. du Charron.

TARIERE A CHEVILLE OUVRIERE, outil de Charron, cet outil est fait comme les autres tarrières, excepté qu'il est un peu plus gros et plus court, et qu'il sert aux charrons à former des trous dans l'avant-train pour poser la cheville ouvrière.

TARIERE A GENTIERE, outil de Charron, cet outil est exactement fait comme la tarière à goujon, et est un peu plus mince ; elle sert aux charrons à percer les trous aux gentes des roues.

TARIERE A GOUJON, outil de Charron, cet outil est exactement fait comme l'esseret long, à l'exception qu'il est plus fort, plus grand et plus large, et qu'il sert à former les trous dans les moyeux.

TARIERE, (Charpentier) outil de fer aceré, qui est emmanché de bois en potence, et qui en tournant, fait que le fer perce le bois où il touche, et fait de grands trous propres à mettre les chevilles. Il y en a de plusieurs sortes en grosseur et grandeur. (D.J.)

TARIERE, terme de Mineur, instrument dont le mineur se sert pour percer les terres. Quelquefois la tarière est tout d'une pièce ; d'autres fois elle a des brisures qui s'ajustent les unes aux autres. Son usage est pour se précautionner contre le contre-mineur. Quand le mineur l'entend travailler, il perce la terre du côté qu'il entend le bruit avec sa tarière, qu'il allonge tant qu'il veut par le moyen des brisures ; et dans ce trou il pousse une grosse gargouille, à laquelle il met le feu pour étouffer le contre-mineur. D'autres fois le mineur donne par ce trou un camouflet au contre-mineur. Dict. milit. (D.J.)