Physique & Géographie

S. f. pl. (Physique et Géographie) vents périodiques ou anniversaires, qui soufflent six mois du même côté, et les autres six mois du côté opposé. Voici les principaux. 1). Entre le 10. et le 30. degré de latitude méridionale, et entre l'île de Madagascar et la nouvelle Hollande, il souffle toute l'année vent de sud-est, mais qui devient en certains temps plus est de quelques rhumbs. 2) Entre le 2 et le 10 degré de latitude méridionale, et entre les îles de Java, de Sumatra, et de Madagascar, il règne depuis Mai jusqu'en Octobre un vent de sud-est, et de Novembre en Mai un vent de sud-ouest ; cependant à la distance de 2 ou 3 degrés de chaque côté de l'équateur on a souvent des calmes, des orges, et des vents variables. 3°. En Afrique, entre les côtes d'Ajana, et entre les côtes d'Arabie, de Malabar, et dans le golfe de Bengale jusqu'à l'équateur, il souffle depuis Avril jusqu'en Octobre un vent fort impétueux, qui est accompagné de nuées fort épaisses, d'orages et de grosses pluies ; depuis Octobre jusqu'en Avril il y règne un vent de nord-est, mais moins violent que le précédent, et accompagné d'un beau temps : ces deux vents de nord-est et de sud-ouest soufflent avec bien moins de violence dans le golfe de Bengale que dans la mer des Indes. Les vents ne tiennent cependant pas la même route dans ces parages, mais ils soufflent obliquement suivant la direction du contour des côtés, et on a même quelquefois deux ou trois rhumbs tous différents ; on remarque aussi que dans les golfes profonds, comme dans celui de Bengale, les vents qui sont sur les côtes diffèrent de ceux qui soufflent sur ces golfes. 4°. En Afrique, entre la côte de Zanguebar et l'île de Madagascar, il souffle d'Octobre en Mai un vent de sud-est, et dans les six autres mois un vent d'ouest, et même de nord-ouest, qui n'est pas plutôt arrivé en pleine mer vers l'équateur, après avoir passé l'île de Madagascar, qu'il se change en un vent de sud-ouest, qui prend beaucoup du vent du sud. Lorsque ce vent commence à changer, il devient froid, on a de la pluie et de l'orage, mais les vents d'est sont toujours doux et agréables. 5°. Le long des côtes de Zanguebar et d'Ajan jusqu'à la mer Rouge, les vents sont variables depuis Octobre jusqu'à la mi-Janvier : il y règne ordinairement des vents de nord violents et orageux, qui sont accompagnés de pluie : depuis Janvier jusqu'en Mai, ces vents sont nord-est, nord-nord-est, accompagnés de beau temps : il règne depuis Mai jusqu'en Oct. des vents de sud : en Juillet, Aout et Septembre on a, dans les golfes de Pate et de Melinde, de grands calmes qui durent bien six semaines de suite. 6°. Il souffle, vers l'embouchure de la mer Rouge, près du cap Guardafui, des vents violents, et cela dans le temps même qu'on a des calmes dans le golfe de Melinde, l'air y est serein, mais il ne souffle qu'un petit vent à la distance de 10 ou 12 milles de ce cap, en tirant vers la mer. 7°. Il règne un vent de sud dans la mer rouge entre les mois de Mai et d'Octobre ; il se range au nord dans les mois de Septembre et d'Octobre, et devient enfin nord-est avec le beau temps ; ce vent dure jusqu'en Avril ou Mai, et alors il devient nord, ensuite est, et enfin sud, lequel souffle constamment. 8°. Enfin entre les côtes de la Chine, et entre Malaca, Sumatra, Borneo, et les îles Philippines, il règne depuis Avril jusqu'en Octobre un vent de sud et de sud-ouest, et depuis Octobre jusqu'en Avril un vent de nord est, qui ne diffère pas beaucoup d'un vent de nord. Ce vent devient nord, et même nord-ouest, entre les îles de Java, Tinior, la nouvelle Hollande, et la nouvelle Guinée, de même qu'au lieu d'un vent de sud-ouest il souffle ici un vent de sud-est, lequel se change en nord-est, à cause des golfes et des courbures que forment Tinior, Java, Sumatra, et Malaca.

S. f. (Physique et Géographie) suite de détours en formes d'arcs alternativement placés en sens contraire.

C'est la sinuosité des côtes de la mer qui forme les baies, les ports, et servit de modèle à Dédale pour faire son labyrinthe. Voyez BAIE, PORT, etc. Voyez aussi LABYRINTHE.

adj. (Physique et Géographie) épithète que l'on donne au globe de la terre, en tant qu'il consiste en terre et en eau, qui forment ensemble toute sa masse. Voyez GLOBE, GEOGRAPHIE, RREERRE.

Quelques philosophes, et en particulier le docteur Burnet, disent que la forme du globe terrestre est grossière, d'où ils infèrent qu'il est très-absurde de croire qu'il soit sorti en cet état des mains du Créateur ; de sorte que pour le rendre tel qu'il est aujourd'hui, ils ont recours au déluge. Voyez DELUGE.