adj. (Mécanique) ce qui meut ou met en mouvement. Voyez MOUVEMENT.

MOTEUR, (Hydraulique) est ce qui meut, ce qui fait mouvoir. C'est la force principale, c'est la puissance par laquelle agit une machine hydraulique. Dans un moulin à vent, c'est le vent, c'est l'eau dans un moulin à eau ; dans une pompe ordinaire, c'est un homme ou un cheval. Le moteur doit être proportionné à la colonne de l'eau que l'on veut élever, et un peu plus fort pour emporter l'équilibre. On y ajoute un tiers en sus pour les frottements. Voyez FORCE. (K)

MOTEURS, en Anatomie, c'est le nom qu'on a donné aux nerfs de la troisième et de la sixième paire, parce qu'ils font mouvoir les yeux.

Ceux de la troisième paire se nomment encore moteurs communs, musculaires communs, oculaires communs, oculo-musculaires communs ; et ceux de la sixième moteurs externes, oculaires externes, musculaires externes, oculo-musculaires externes. Voyez NERF.

Les moteurs communs prennent leur origine immédiatement devant le bord antérieur de la protubérance annulaire. Voyez PROTUBERANCE et ANNULAIRE.

De-là, en perçant la dure-mère, ils viennent passer de chaque côté dans l'orbite, où ils se divisent en quatre branches qui se distribuent aux muscles de l'oeil.

La branche qui Ve au petit oblique, fournit quelquefois un rameau, dans lequel il se forme un ganglion. Il nait le plus souvent un filet du rameau inférieur, qui se distribue au muscle droit inférieur, qui avec un rameau de la cinquième paire, forme le ganglion opthalmique, duquel naissent les nerfs ciliaires seulement, suivant Morgagni. Voyez OEIL.

Les moteurs externes naissent de l'union de la moèlle allongée entre la protubérance annulaire et les éminences olivaires. Voyez ÉMINENCE et OLIVAIRE.

Chacun de ces deux nerfs perce la dure-mère, rampe ensuite dans sa duplicature le long des parties latérales de la selle sphénoïdale à côté de l'artère carotide, il s'avance en-dehors, et au bord extérieur de cette artère, il donne l'intercostal à un angle un peu plus obtus ou droit avec le tronc qui chemine et qui Ve ensuite passer par la fente sphénoïdale et se distribuer au muscle abducteur de l'oeil. Voyez ABDUCTEUR.