Grammaire

v. act. (Grammaire) c'est faire passer. Il se dit des choses, des temps, et des lieux : on transmet un fait à la postérité ; on transmet un privilège qui est à quelqu'un ; on transmet une chose d'un lieu dans un autre ; on transmet ses sentiments à son ami, ses vices et quelquefois ses infirmités à ses enfants ; l'action de la lumière se transmet à-travers le verre.
S. f. (Grammaire) transport d'une nation entière dans un autre pays, par la violence d'un conquérant. Voyez COLONIE.

Quelques-uns, en traduisant l'endroit de l'Ecriture où il est parlé du transport des enfants d'Israèl à Babylone, se servent du terme de transmigration. Voyez TRANSPORT.

TRANSMIGRATIONS des Juifs, (Histoire des Hébr.) on compte quatre transmigrations des Juifs à Babylone, toutes par Nabuchodonosor ; la première se fit au commencement du règne de Joakim, lorsque Daniel et autres furent transférés en Chaldée ; la deuxième sous le règne de Sédécias ; la troisième et la quatrième en divers temps ; et dans cette dernière, tout ce qui restait en Judée fut emmené à Babylone. Les dix tribus furent aussi transférées hors de leur patrie : d'abord par Tiglath-Pileser, et ensuite par Salmanasar, qui, après avoir pris Samarie, emmena le reste du royaume d'Israèl en Médie et en Assyrie, sur le fleuve de Gozan. De ces captifs Israélites, les uns revinrent dans leur pays, pendant la domination des Perses et des Grecs ; le reste se multiplia, et se dispersa dans toutes les provinces de l'Orient. (D.J.)

VE, adj. (Grammaire) M. l'abbé Girard (Princip. disc. I. tom. I. pag. 23.) divise les langues en deux espèces générales, qu'il nomme analogues et transpositives.

Il appelle langues analogues, celles dont la syntaxe et la construction usuelle sont tellement analogues à l'ordre analytique, que la succession des mots dans le discours y suit la gradation des idées.

S. m. (Grammaire) occupation journalière à laquelle l'homme est condamné par son besoin, et à laquelle il doit en même temps sa santé, sa subsistance, sa sérénité, son bon sens et sa vertu peut-être. La Mythologie qui le considérait comme un mal, l'a fait naître de l'Erebe et de la Nuit.

TRAVAIL, (Critique sacrée) ce mot dans l'Ecriture se prend pour la fatigue du corps, Job. Ve 7. pour celle de l'esprit, Psaumes xxjv. 18. pour les fruits du travail, Deut. xxviij. 33. et finalement par une figure de Rhétorique, pour l'injustice, sous la langue du méchant, est le travail de l'iniquitté, Psaumes Xe 7. (D.J.)