S. m. (Jurisprudence) est un droit dû à quelques seigneurs féodaux pour la visite, examen, et étalonnage des poids et mesures. Ce terme vient du mot échantillon, qui était quelquefois usité en cette matière pour étalon, l'échantillon était la règle des autres poids et mesures ; d'échantillon on a fait eschanteler, ou eschantiller. La charte des libertés de Mont-Royal de l'an 1287 porte : et si dicatur mensura falsa, vel ulna, ad mensuras vel ulnas eschantillandas vocentur duo vel tres burgenses meliores de villâ, et illi cujus est mesura vel ulna et in praesentiâ eorum eschantilletur, et videatur utrum sit falsa vel non.

Le terme d'échantiller est encore usité à Lyon pour les poids, et signifie confronter un poids avec le poids original. Le règlement du 28 Septembre 1689, ordonne que le fermier du droit de marque sur l'or et sur l'argent sera tenu de se servir dans l'argue de Lyon de poids échantillés sur la matrice du poids de marc étant au greffe de la monnaie de Lyon ; il est visible que de ce mot eschantiller on a fait eschantillonage, pour signifier l'action d'eschantiller et le droit qui se perçait pour cette opération, et que dans la suite on a prononcé et écrit escandillonage pour eschantillonage. Voyez S. Julien dans son hist. de Châlons, p. 394. la coutume de Lodunais, tit. de moyenne justice, art. 2. Begat, sur la cout. de Bourgogne, art. 187. Boizard, en son traité des monnaies. Voyez aussi ECHANTILLON, ETALON, MESURES, POIDS. (A)