S. f. (Jurisprudence) on entend par-là ce qui est effacé dans un écrit soit authentique ou sous seing privé.

Un acte dans lequel il se trouve quelques ratures qui tombent sur des choses qui peuvent être de quelque conséquence, est nul, à-moins que les ratures ne soient approuvées par les parties et par les notaires et témoins, si c'est un acte passé devant notaire.

Les greffiers et autres officiers publics doivent pareillement approuver les ratures qui se trouvent dans leurs minutes et expéditions.

Pour approuver valablement une rature, il faut compter le nombre de mots et de lignes qu'elle contient, et exprimer que l'on approuve la rature de tant de lignes et tant de mots. Voyez APOSTILLE, INTERLIGNE, RENVOI, PARAPHE. (A)

RATURE, (terme de Potier d'étain) petite bande d'étain en forme du ruban étroit et délié qu'on appelle nonpareille, et que le crochet enlève lorsqu'on tourne l'étain sur la roue. Les potiers d'étain refondent leurs ratures, et elles leur servent à faire diverses sortes de besognes.

RATURES DE PARCHEMIN, terme de Parcheminier, qui signifie la partie que l'ouvrier enlève de dessus la peau avec le fer. Ces ratures servent à faire la colle dont plusieurs sortes d'ouvriers font usage dans leurs métiers différents ; les parcheminiers appellent aussi ces ratures de la colle de parchemin, parce que bien des ouvriers s'en servent pour faire une sorte de colle très claire. Ceux qui en font le plus d'usage sont les manufacturiers d'étoffes de laine pour empeser les chaînes de leurs étoffes, les papetiers pour coller le papier, et les peintres en détrempe pour faire tenir les couleurs dont ils barbouillent les murailles et les planchers.

Pour faire cette colle, on met les ratures bouillir dans de l'eau claire, et on les laisse sur le feu plus ou moins de temps, selon que l'on veut que la colle soit plus ou moins forte, et ensuite on passe cette colle par un tamis ou une chausse.